Les semenciers travaillent la sélection du sorgho
Contrairement à d'autres "petites cultures", le sorgho fait l'objet d'un travail de sélection de la part de plusieurs semenciers français. C'est un plus, même si cela ne fait pas tout.
À la différence d’autres productions mineures, le sorgho bénéficie d’une recherche variétale, au travers de Pro Sorgho, notamment, association qui regroupe des sélectionneurs et des semenciers. C’est un plus. Euralis, un des membres, lui consacre ainsi quatre hectares dans sa pépinière près de Toulouse. « Nous avons environ 10 000 lignes de variétés différentes, uniquement des hybrides », décrit Quentin Devaud, sélectionneur sorgho du groupe. « Il y a une place pour cette culture dans l’assolement, estime quant à elle Célia Brogniet, directrice marketing chez Caussade semences. Il faut faire partie du jeu. C’est d’autant plus logique pour nous que nous avons une stratégie multiespèce ».
Encore un petit poucet
Le sorgho reste toutefois un petit poucet. Chez Caussade, par exemple, le site de production de Nérac fabrique chaque année 500 tonnes de semences… contre 8000 tonnes en maïs. « Le programme sorgho représente 1 % du programme maïs, décrit Florent Bardet, directeur de l’usine. L’activité est plus variable qu’en maïs. L’ajustement des surfaces se fait en fonction des disponibilités en eau pour l’été suivant ». Et parce qu’ils veulent sécuriser leurs marchés, les semenciers élargissent leurs horizons : « Nous pensons aujourd’hui Europe au sens large, note Quentin Devaud. En allant plus à l’est, on rencontre des problèmes de fusarium et de macrophomina... ». Des maladies qui ne concernent pas la France.