Les biocarburants de première génération patinent
Début octobre, la direction de Saipol, premier acteur français du biodiesel, a présenté à ses salariés un « projet de recours à l’activité partielle en 2018 concernant ses activités de production de biodiesel et de trituration en France ». L’activité du groupe montre des signes de faiblesses depuis plusieurs mois. Avec cette mesure, Saipol compte faire face sans licenciement à un « marché fortement dégradé » et à l’arrivée potentiellement massive de biodiesel argentin sur le marché européen. Rappelons que début septembre, Bruxelles a réduit fortement les droits antidumping imposés jusqu’à présent sur ce produit (1).
Point positif dans ce tableau sombre pour les biocarburants de première génération : dans le cadre du projet de directive européenne sur les énergies renouvelables Red 2, la commission agricole du Parlement européen a adopté le 2 octobre un avis plutôt favorable au bioéthanol et au biodiesel de première génération. Mais rien ne dit que cela suffira à convaincre la Commission européenne, pour l’instant focalisée sur le soutien à la deuxième génération.
(1) Voir le n° 317 de la revue Réussir Grandes Cultures (octobre), p 10.