Les abeilles, oubliées de la Commission
Des impacts négatifs supplémentaires pour les abeilles avec le Règlement délégué sur le verdissement, voilà ce que craint le réseau Biodiversité pour les abeilles, en la personne de Philippe Lecomte, son président et apiculteur en Champagne. Le texte proposé par la Commission européenne impliquerait une baisse de la disponibilité des ressources alimentaires pour les pollinisateurs. Selon Philippe Lecomte, « le projet d’interdire tout produit de protection sur les cultures fixatrices d’azote, les cultures dérobées et les jachères entraînerait une diminution de surface de ces espèces, notamment des protéagineux dont certains sont mellifères ». Autre risque : une diminution des Cipan (cultures intermédiaires pièges à nitrates). Or parmi elles, la moutarde est importante pour assurer les derniers apports en pollen et permettre une bonne préparation de l’hivernage des colonies.
Un rapport du Sénat sur la compensation écologique
Tout grand projet d’infrastructure - on pense par exemple à l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes – doit être compensé sur les atteintes à la biodiversité, selon la loi pour la reconquête de la biodiversité du 8 août 2016. Les objectifs : une absence de perte nette de biodiversité et une obligation de résultat. Comment les mesures de compensation sont-elles mises en œuvre ? Une commission d’enquête conduite par deux sénateurs, Ronan Dantec et Jean-François Longeot, a abouti à la rédaction d’un rapport (1). Les sénateurs prônent une meilleure intégration du monde agricole à la compensation, avec un dialogue renforcé avec les chambres d’agriculture et les Safer. Les activités et l’économie agricoles se doivent d’être prises en compte à bon escient dans ces mesures.
(1) www.senat.fr/rap/r16-517-1/r16-517-11.pdfDu bioéthanol 2G près de Compiègne
L’entreprise CIMV (Compagnie industrielle de la matière végétale) va mettre en service une installation pilote pour produire du bioéthanol de deuxième génération (2G) près de Compiègne. Elle va l’installer sur le site de la société Pivert, créée en 2012 dans le cadre du programme Investissements d’avenir et détenue à 22 % par Sofiprotéol. Le procédé mis au point par CIMV est une « technologie douce pour extraire l’ensemble des composants de la partie non alimentaire de la plante », précise un communiqué. Outre le bioéthanol 2G, le pilote produira de la biolignine, appréciée pour sa qualité, et de la silice végétale. Applicable à de nombreuses plantes, la technologie pourrait notamment permettre de valoriser les parties lignocellulosiques des plantes oléagineuses.