Le blé dur doit regagner du terrain
Les surfaces de blé dur sont remontées à 360 000 hectares. L'objectif est d'atteindre 600 000 hectares.
Nous ambitionnons une surface de 600 000 hectares de blé dur à terme avec une production moyenne de 50 q/ha pour atteindre une production de 3 à 3,5 millions de tonnes par an. Ce n'est pas une vue de l'esprit ! » Lors de la 18e journée Filière Blé dur le 2 février à Aix-en-Provence, © s'est fait insistant sur les objectifs affichés du plan de relance blé dur rédigé par FranceAgriMer début 2015. Les données semblent donner raison au président du comité de pilotage de la filière blé dur, avec une progression à deux chiffres de la surface ces deux dernières années. Actuellement, la sole en France est de 360 000 hectares. Elle était descendue à 288 000 hectares en 2013-2014. Au moins, la chute qui avait été de 200 000 hectares de surfaces entre 2009-2010 et 2013-2014 a été stoppée.
Dans les challenges à relever, Jean-François Gleizes souhaite « ne laisser personne au bord de la route. Le développement du blé dur doit concerner toutes les régions en faisant des zones sud et nord des secteurs complémentaires et non concurrents sur cette céréale ».
Tripler l'aide sur les régions traditionnelles
Rappel : les régions traditionnelles de production de blé dur (sud de la France) bénéficient d'une aide couplée qui équivalait à 35 euros/hectare sur le dernier exercice. Dans le Sud-Est, les surfaces ont tendance à stagner à cause de la concurrence vive d'autres productions végétales à forte valeur ajoutée et de la dépendance du blé dur à l'accès à l'eau, nécessaire pour pouvoir dépasser les 50 q/ha. En dix ans en région Provence-Alpes-Côte-d'Azur, les surfaces ont diminué de 40 % et la collecte de 30 %. Président du Comité régional des céréales FranceAgriMer, Nicolas de Sambucy demande un triplement de l'aide couplée au blé dur : "Il faut aller au-delà des 40 euros/ha et passer à 120-130 euros/ha afin que ce soit un élément déclencheur chez les agriculteurs pour cultiver le blé dur et y gagner de l'argent. C'est possible si la France en fait la demande le 1er août 2016 auprès de la Commission européenne dans le cadre de la réorganisation des soutiens aux productions agricoles (1er pilier de la Pac). Aujourd'hui, nous sommes le quatrième producteur de blé dur dans le monde. Nous avons la capacité à en devenir le troisième. »