Le bio progresse de plus en plus vite en Europe
Le rythme s’accélère. Les surfaces en bio de l’Union européenne ont progressé de 2,3 % entre 2013 et 2014, contre 0,2 % entre 2012 et 2013. Le bio couvre désormais 5,9 % de la SAU européenne, soit 10,3 millions hectares. C’est un peu plus du quart de la surface mondiale. L’augmentation des volumes n’a aucune raison de ralentir dans les années à venir, bien au contraire. Dans de nombreux pays (France, Espagne, Pologne, Roumanie, Belgique…), les surfaces en conversion dépassent les 10 %, ce qui va se traduire par des volumes en plus dans les années à venir. Le marché semble en mesure d’absorber ce surplus. Selon l’Agence bio, il aurait représenté 28 milliards d’euros en 2015. Il est en tout cas en croissance partout, avec une moyenne de + 7,6 % d’après le dernier rapport publié par l’Ifoam (fondation internationale pour l’agriculture bio) et le FIBL (institut suisse de recherche). La hausse des ventes est parfois spectaculaire, tel en Suède, qui affiche une progression de 40 % entre 2013 et 2014. Aucune raison de voir la tendance s’inverser à court terme.
250 000 exploitations concernées
Au total, un peu plus de 250 000 exploitations européennes sont concernées par le bio. C’est peu, puisque cela ne constitue que 2 % des fermes de l’Union. Sans se tailler la part du lion, les grandes cultures se défendent plutôt bien puisqu’elles occupent presque 46 % des surfaces, avec en tête les céréales. Dans cette production, c’est l’Allemagne qui est leader, devant l’Italie et la France. L’Allemagne est le plus gros consommateur de pain et les produits boulangers. Ils ont représenté 7,1 % des ventes, un niveau voisin du lait (8,1 %) et des fruits et légumes (8,6 %). Dans l’autre pays du pain qu’est la France, ces produits meuniers ne constituent que 2,5 % des ventes. Peut mieux faire.