Aller au contenu principal

L’agriculture reste une faible source de redevances pour les agences de l’eau

Le 11 février, la Cour des comptes a rendu public son rapport annuel. Elle y fait cette année un zoom sur les agences de l’eau et la politique de l’eau. Son analyse : il faut « appliquer plus strictement le principe pollueur-payeur ». La Cour observe qu’entre 2007 et 2013, les redevances perçues par les agences ont augmenté de 24 %, grimpant à 2,2 milliards d’euros en 2013. Mais les usagers qui ont versé le plus ne sont a priori pas les plus pollueurs. De fait, en 2007 comme en 2013, la contribution des « usagers domestiques et assimilés(1) » a représenté plus de 85 % des sommes perçues. Ce chiffre élevé peut être mis en rapport avec les aides accordées par les agences à la mise aux normes des stations d’épuration dont ont profité les usagers domestiques, explique la Cour… Mais selon elle, un rééquilibrage est désormais nécessaire : agriculteurs et industriels doivent payer plus.

6 % des redevances d'origine agricole

La part « agricole » des redevances a pourtant constitué 6 % des sommes perçues en 2013 contre 1 % en 2007. Mais pour la Cour, elle reste « faible », « nettement inférieure au regard des pollutions causées par les exploitations ». Elle juge par exemple la redevance pour pollutions diffuses insuffisante car elle « ne représente que 5 à 6 % du prix de vente » des produits phytos, « ce qui réduit son caractère incitatif ». La Cour n’oublie pas l’industrie, qui a payé moins de redevance en 2013 qu’en 2007, en raison, notamment, du nouveau mode de calcul de la redevance pour les pollutions d’origine industrielle.

Dans sa réponse, la ministre de l’Écologie ne remet pas en cause l’analyse. Elle souligne néanmoins que « le principe pollueur-payeur, en lui-même, ne présuppose pas une forme d’équilibre arithmétique des contributions ».

 

(1) Comprend des activités comme l’hôtellerie, les campings ou les commerces de détail.

Les plus lus

<em class="placeholder">Tracteur réalisant un désherbage mécanique sur une parcelle en AB.</em>
Telepac : quelles aides bio pour la PAC 2025 ?

À quelles aides de la PAC avez-vous droit en 2025 si vous convertissez votre exploitation au bio ou si vous êtes déjà en bio…

<em class="placeholder">Jany Valin agriculteur dans la Marne dans la cour de sa ferme devant son tracteur</em>
Peuplier : « Ma production dans la Marne a dégagé une marge nette de 19 670 euros en 2024 »

Jany Valin, agriculteur à Vitry-le-François, dans la Marne, s’est lancé depuis vingt ans dans la production de peupliers en…

Label HVE sur une photographie de céréales.
HVE : comment bénéficier du crédit d’impôt HVE en 2025 ?

La loi de finances 2025 a de nouveau reconduit le crédit d’impôt HVE (Haute valeur environnementale) pour un an. Les…

champs de céréales bio
Comment obtenir le crédit d’impôt bio en 2025 ?

Le crédit d’impôt en faveur de l’agriculture biologique a été prolongé jusqu’à l’année 2025 par la loi de finances 2022 avec…

<em class="placeholder">Les corneilles noires s&#039;attaquent aux maïs surtout entre la levée et le stade &quot;3 feuilles&quot;.</em>
Dégâts de corvidés : prolongation de l’usage du produit Korit 420 FS sur maïs et nouveautés à venir en traitement de semences

Sur maïs, l’emploi du produit de traitement de semences corvifuge Korit 420 FS pour lutter contre les dégâts d'oiseaux, et en…

<em class="placeholder">Semis de tournesol. </em>
Semis de tournesol 2025 : une fenêtre de tir favorable se présente dans les prochains jours

Avec un temps chaud et ensoleillé annoncé un peu partout en France, Matthieu Abella de Terres Inovia indique que les…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Grandes Cultures
Consultez les revues Réussir Grandes Cultures au format numérique sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Grandes Cultures