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La monoculture de maïs à l’épreuve de la diversification

Dans une situation de sol de vallée alluviale de la Garonne, l’école d’ingénieurs de Purpan (INP Toulouse) a démarré une expérimentation en 2011. À une monoculture conventionnelle de maïs tardif irrigué sont comparés deux modes de conduite : une monoculture de maïs de variété demi-précoce avec le semis au stade 6-8 feuilles d’un couvert à base de deux tiers de trèfle incarnat et d’un tiers de ray-grass d’une part, une rotation maïs-soja-blé tendre entrecoupée de couverts végétaux d’interculture. L’expérimentation comprenait des objectifs d’économie sur les tours d’eau et sur les applications de produits phytosanitaires. Après cinq années de suivi, les résultats sont mitigés sur le plan économique. « La monoculture avec couvert sous semis donne de bons résultats, comparables à 10 euros/hectare près à la marge brute de la monoculture conventionnelle malgré l’utilisation d’une variété plus précoce et moins d’apport en eau, précise Lionel Alletto, de l’école de Purpan. En revanche, la rotation rapporte de 150 à 200 euros/hectare en moins en marge brute sur la moyenne de quatre années même si l’on a approché l’objectif de réduire de 50 % les apports d’eau et des phytos. Nous sommes dans un système très peu émetteur de produits phytosanitaires, ce que l’on a pu mesurer dans des cases lysimétriques avec l’eau de percolation qui montrait un net gain de qualité en termes de pollution par les produits chimiques. » La performance économique du système reste le point négatif. « La simple rotation maïs-soja est plus rentable, constate Lionel Alletto. Et l’on se pose la question de remplacer le blé tendre par le blé dur dans le système 'rotation' pour des situations irriguées sécurisantes. »

 

Voir aussi article " La diversification végétale offre de multiples facettes ".

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