La FAO favorable aux carburants d'origine végétale
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Pour la FAO, l’utilisation de matières premières issues de plantes alimentaires pour un usage énergétique n’entre pas forcément en concurrence avec l’alimentation. L’utilisation de sous-produits ou de résidus semble encore moins en opposition avec l’alimentation mais peut créer une compétition avec la fertilisation des sols. C’est la position qu’a défendu Olivier Dubois, coordinateur du programme énergie de la FAO, lors d’un débat sur les enjeux alimentaires et énergétiques relatif au bioéthano organisé le 8 octobre à Milan par la collective du bioéthanol.
« La production de biocarburants fait généralement l’objet d’études globales par des modèles qui ne correspondent pas aux réalités de terrain, a exposé Olivier Dubois. Malheureusement, ces modèles guident souvent les choix politiques. » C’est pourquoi la FAO souhaite des études tenant compte du contexte et des réalités locales. Elle propose une compilation des bonnes pratiques à remettre aux gouvernements et investisseurs, ainsi que des outils d’évaluation des risques sur la sécurité alimentaire en amont des projets, et d’analyses de durabilité en cours de vie des projets. La position de l’organisation internationale se résume par les propos de son directeur général tenus en janvier dernier : « Il faut passer du débat nourriture contre carburant au débat nourriture et carburant. »
Voir aussi article Efficacité carbone compétitive pour le biodiesel.