« Je désherbe mes betteraves en 100 % localisé »
En réalisant la totalité de ses traitements en localisé, Pascal Dubourg, chef d’exploitation de la ferme du lycée agricole de Somme-Vesle dans la Marne, a réduit de 50 % les IFT herbicides. Cela impose trois à quatre passages de bineuse.
En réalisant la totalité de ses traitements en localisé, Pascal Dubourg, chef d’exploitation de la ferme du lycée agricole de Somme-Vesle dans la Marne, a réduit de 50 % les IFT herbicides. Cela impose trois à quatre passages de bineuse.
Pascal Dubourg, chef d’exploitation de la ferme du lycée agricole de Somme-Vesle, désherbe totalement ses betteraves en traitement localisé avec une rampe Sopema de 36 rangs, achetée 20 000 euros en 2010. « Avec ce matériel et une cuve de 1 300 litres, je traite 15 à 20 hectares par jour à 50 litres par hectare. Je démarre tôt le matin pour profiter de l’hygrométrie. » Avec des buses à jet plat uniforme et une rampe qui pulvérise 27 à 30 centimètres au-dessus de la végétation, Pascal Dubourg désherbe le rang sur une largeur de 20 centimètres. « L’interrang étant de 45 centimètres, cette technique me permet de réduire la dose d’herbicide de près de moitié par rapport à un traitement en plein. Je réalise des économies de produits phyto et c’est bénéfique pour l’environnement. »
En général, Pascal Dubourg réalise quatre passages en traitement localisé : le premier, 15 jours après le semis ; le deuxième, 5 à 7 jours après. « Ces deux interventions conditionnent la réussite du programme de désherbage », affirme l’exploitant. C’est seulement après qu’intervient le binage. Il réalise trois à quatre interventions jusqu’à la couverture du sol avec une bineuse Agronomic de 12 rangs équipée de caméras. L’investissement total s’est élevé à 25 000 euros. « Le premier binage demande du temps car nous n’utilisons pas les caméras, les betteraves étant trop petites pour être détectées. Nous avançons à 5 km/h, soit environ 3 ha/h. Au fur et à mesure des passages, nous augmentons la vitesse pour atteindre les 10 à 12 km/h. La priorité est donnée à la chimie. Parfois, on décide de ne pas intervenir avec la bineuse si les conditions ne sont pas favorables. »
« C’est motivant, je ne reviendrai pas en arrière »
Quelles que soient les conditions climatiques, Pascal Dubourg s’arrange toujours pour effectuer les traitements en localisé, quitte à décaler les interventions. « J’ai très peu de problèmes de désherbage sur le rang. J’adapte les doses de produits racinaires et foliaires aux conditions du moment. Avec cette technique, j’ai réduit les IFT herbicides de 50 %. C’est motivant, je ne reviendrai pas en arrière, même si cette pratique est coûteuse en temps. »
220 ha de grandes cultures dont 40 ha de betteraves, 5 salariés, élevage de taurillons et de poulets label rouge, chenil et atelier agroalimentaire.