Irrigation : « Nous adaptons nos cultures en fonction de l’eau disponible chaque année »
Agriculteur à Larée (Gers), Luc Requier est contraint de remplacer certaines années des cultures rémunératrices sous contrat par des productions conventionnelles à cause du manque d'eau.
Agriculteur à Larée (Gers), Luc Requier est contraint de remplacer certaines années des cultures rémunératrices sous contrat par des productions conventionnelles à cause du manque d'eau.
« Une partie de nos productions se situe sur le bassin-versant de la Douze, proche des Landes. Nous disposons d’un quota d’eau de 1 500 m3/ha que nous pouvons utiliser si les réserves d’eau sont pleines pour des apports jusqu’à fin août. Dans ce cas, l’irrigation nous permet de produire des cultures rémunératrices sous contrat comme du maïs semences, maïs doux, haricot, voire soja alimentaire. Ces contrats sont passés courant mars, lorsque l’on connaît l’eau disponible.
Ces huit dernières années, il est arrivé que les retenues ne soient pas suffisamment remplies pour répondre aux besoins de ces cultures contractuelles. En 2020 par exemple, nous avons été contraints d’abandonner ces cultures pour des productions conventionnelles moins exigeantes en eau comme des variétés précoces de maïs, du tournesol, du soja. Nous avons également testé le blé sur des terres non irrigables. Dès lors, nous sommes partis avec un handicap et nous n’avons tiré quasiment aucun revenu de ces cultures.
Dans le cadre d’un projet de territoire (1), nous souhaiterions la création de réserves sur le bassin de la Douze pour éviter que nos cultures manquent d’eau certaines années. Un tel projet a été accepté sur le bassin voisin du Midour avec la réalisation prévue de retenues dont 30 % de l’eau sera relâchée dans le milieu naturel pour le soutien d’étiage et 70 % pour l’irrigation. »