Désherbage/sols drainés : « Contre les vulpins, j’actionne un ensemble de leviers. »
Décalage de dates de semis, chimie, labour, désherbage mécanique… Hervé Auburtin mise sur plusieurs techniques pour contrôler le vulpin sur les parcelles drainées, sur lesquelles le désherbage chimique se révèle de plus en plus compliqué.
Décalage de dates de semis, chimie, labour, désherbage mécanique… Hervé Auburtin mise sur plusieurs techniques pour contrôler le vulpin sur les parcelles drainées, sur lesquelles le désherbage chimique se révèle de plus en plus compliqué.
« Les terres que je cultive sont à 80 % drainées et une petite proportion (5 %) est à plus de 45 % d’argile. Le problème majeur d’adventices est le vulpin et j’agis sur plusieurs leviers pour le contrôle des mauvaises herbes. Contre cette graminée, le décalage de date de semis au 10 octobre plutôt qu’au 20-25 septembre fonctionne bien. Les vulpins lèvent en octobre. Avec le semis direct des blés, j’arrive à éliminer une bonne partie de la population.
En termes de désherbage chimique, j’applique le produit Fosburi à 0,6 l/ha sur les blés après colza au stade 1 feuille. Sur les autres blés qui suivent une culture de printemps, je ne fais pas de traitement herbicide à l’automne mais une application de glyphosate avant le semis. Le semis direct que je réalise sur blé, tout comme une technique s’apparentant au strip-till sur colza, ne bouleverse pas l’horizon et ne produit donc pas de relevées d’adventices.
Précédemment, j’utilisais des produits comme le chlortoluron. Avant une orge d’hiver, j’effectue un labour, ce qui survient tous les trois ou quatre ans dans la rotation. C’est un bon désherbant mécanique qui casse bien le cycle du vulpin.
L’orge est semée fin septembre et je joue sur de fortes densités à 380-400 grains/m2 pour avoir un effet étouffant sur les adventices, notamment sur les vulpins qui ne sont pas encore levés. Un traitement au Fosburi y est réalisé comme sur blé.
Au printemps, quand la fenêtre météo est favorable et les sols bien ressuyés, je fais un passage de herse étrille, ce qui enlève plus de 80 % des adventices qui restent. Parfois, je passe cet outil à l’aveugle sur les orges avant leur levée sur des adventices au stade fil blanc ou point vert. Quand le passage est possible, l’efficacité est assez bluffante. Si des restrictions plus sévères s’appliquent sur les sols drainés, je pense recourir davantage au désherbage mécanique et introduire plus de culture de printemps dans la rotation. »
240 ha de culture dont 80 de blé tendre, 30 d’orge d’hiver, 30-40 de colza, tournesol, pois, orge de printemps, mirabelle