Du métaldéhyde retrouvé dans l'eau
« Ces dernières années, des pollutions diffuses par le métaldéhyde ont été constatées par les agences régionales de santé (ARS) et les agences de l'eau dans plusieurs rivières et nappes phréatiques de France, dont certains captages d'eau potable où des dépassements de normes en résidus ont pu être observés. » Cette information figurait dans une note diffusée en octobre 2014 en annexe de BSV et rédigée par Jérôme Jullien, de la DGAL à Angers. Sur les résultats de certaines analyses d'eau, le métaldéhyde se voit comme le nez au milieu de la figure et cela fait tache. Or, cette molécule est difficile à éliminer dans les stations de traitement des eaux. « Elle est très soluble et elle migre facilement vers les points d'eau par ruissellement ou infiltration, reprend Jérôme Jullien. D'autant plus que les traitements sont réalisés sur des sols peu végétalisés et en périodes pluvieuses, qui rendent les limaces actives. Il est nécessaire d'agir à la source de la contamination pour réduire le risque. »
Éviter les antilimaces en bordures
Les vendeurs d'antilimaces mettent en avant la nécessité de soigner les applications de granulés. « Les épandages en bordures de champs au-delà des ZNT(1) expliquent certaines contaminations », remarque Pierre Olçomendy, chez De Sangosse. Cette société prône l'utilisation d'un matériel d'épandage de haute technologie de marque Spando(2) pour une utilisation sur quad. Le nombre de granulés apporté à la surface est homogène, d'où de meilleures garanties d'efficacité sur les limaces, et des risques limités de projections au-delà des ZNT. Autres solutions contre les risques de pollution au métaldéhyde : donner la priorité aux méthodes de lutte intégrée contre les mollusques.
(1) zone non traitée
(2) Développé avec l'Irstea (Institut national de recherche en sciences et technologies pour l'environnement et l'agriculture).
Voir aussi article " Rester pugnace face aux limaces ".