Directive nitrates : les zones d’action renforcées prennent de l’ampleur
Pour le captage d’eau potable, des zones d’action renforcées (ZAR) sont définies avec des mesures spécifiques portant sur les pratiques agricoles. Une nouvelle norme sur leur définition se traduit par une extension de ces ZAR.
Pour la protection des captages en eau potable, les zones d’action renforcées (ZAR) font l’objet d’une modification de seuil : la mesure moyenne de teneur en nitrates sur les points de prélèvement pour classer un captage en ZAR est désormais comprise entre 40 mg et 50 mg/l, contre 50 mg/l dans le programme précédent. Cela se traduit par une extension de ces ZAR dans différentes régions, « significative » dans les Hauts-de-France ou de près de 40 000 hectares en Pays de la Loire. « Nous aurons des ZAR en plus de celles qui étaient déjà définies dans le précédent PAR (programme d’actions régional) pour les captages d’eau potable. Nous passons d’une surface en ZAR de 360 000 hectares à 398 000 hectares », précise Yoann Corvaisier, de la chambre d’agriculture des Pays de la Loire.
« Nous notons une avancée pour l’environnement sur ces ZAR, relève Estelle Le Guern, d’Eaux et rivières de Bretagne. Parmi un panel de mesures complémentaires de celles prises sur les zones vulnérables, l’agriculteur devra en choisir trois au minimum pour réduire la présence de nitrate dans l’eau, au lieu d’une seule dans le programme précédent. »
Yoann Corvaisier cite comme mesures complémentaires dans les ZAR en Pays de la Loire « une limitation à 20 kg/ha d’azote efficace apporté sur les CINE (au lieu de 30 kg dans le reste des ZV), une obligation d’une couverture végétale en interculture courte… Cette dernière mesure est assortie d’exemptions, par exemple en réalisant une analyse de reliquat d’entrée hiver… » Dans certaines régions, on évoque le besoin d’une certaine souplesse dans la mise en œuvre de ces mesures spécifiques des ZAR.