Des résistances aux pyréthrinoïdes sont apparues chez trois ravageurs du colza
Des populations de grosses altises, de charançons du bourgeon terminal et de puceron vert ont développé des résistances aux pyréthrinoïdes.
Des populations d’altises d’hiver (dites aussi grosses altises) sont devenues très résistantes (mutation super kdr (1) et résistance métabolique) aux pyréthrinoïdes dans le département de l’Yonne, le sud de l’Aube, l’ouest de la Côte-d’Or et le nord de la Nièvre. L’efficacité des pyréthrinoïdes y est quasiment nulle. Dans les autres départements, on trouve des altises résistantes (mutation kdr, résistance métabolique variable) sur lesquelles les pyréthrinoïdes sont partiellement performantes (entre 25 et 75 % d’efficacité selon les cas).
Les charançons du bourgeon terminal présentent également des populations résistantes aux pyréthrinoïdes, de type kdr ainsi que de la résistance métabolique à des niveaux variables. Pour la première fois, la mutation kdr a été détectée dans le Sud-Ouest lord de la campagne 2016-2017. Aucune mutation super kdr n’a été mise en évidence chez ce ravageur.
Pour rappel, le puceron vert (Myzus persicae) a développé une résistance aux pyréthrinoïdes de même qu’aux insecticides carbamates. Il peut transmettre des viroses aux plants. La plus fréquente est la jaunisse dont l’expression passe souvent inaperçue. Les seuls produits efficaces sont ceux à base de néonicotinoïdes (Proteus, Horême V200)… voués à être retirés dans un an.
(1) Knockdown résistance.