Aide à la décision
Des outils pour piloter les traitements fongicides blé
Proposés comme service par la plupart des distributeurs,
les outils d’aide à la décision pour piloter ses traitements fongicides ne sont pas encore dans toutes les exploitations agricoles. Leurs gains de précision et leur facilité d’emploi pourraient les rendre de plus en plus incontournables.
Les distributeurs et quelques autres prescripteurs disposent d’outils d’aide à la décision (OAD) pour le pilotage des interventions fongicides sur blé. Ces services intéressent au premier chef les agriculteurs pour le raisonnement de leurs pratiques mais, finalement, ils sont très peu à y avoir recours. Il y a bien des outils d’accès libre sur internet mais leurs possibilités s’avèrent limitées. Il faut payer pour bénéficier de tout le potentiel d’un OAD et, comme le dit le spécialiste d’une firme, « ce qui est gratuit n’a pas de valeur ».
Pratiques ? Fiables ? Ces outils passent-ils l’épreuve du terrain sans faillir ? Les utilisateurs semblent satisfaits mais il y a deux écueils à franchir. Les données caractérisant chaque parcelle de l’agriculteur sont souvent saisies dans des logiciels spécifiques de même que les pratiques agricoles. Ces informations servent à faire tourner les OAD sur les maladies du blé mais, parfois, il faut les saisir à nouveau. La lourdeur de la tâche a pour conséquence un développement limité de certains OAD. Chaque partie s’efforce de rendre compatible les différents outils pour limiter les saisies, comme entre Atland, logiciel complet de saisie et Atlas Maladies du Blé ou Positif. L’accès des OAD en sera facilité pour les producteurs.
L’Enjeu de l’information météo
Autre point à améliorer : la précision à la parcelle et la fiabilité de la prévision qui dépendent de l’information météorologique. Les stations météo ne se multiplient pas comme des petits pains pour couvrir le territoire à l’échelle de la parcelle agricole. Mais grâce aux radars météo qui peuvent suivre la pluviométrie à distance et aux progrès de l’informatique, les données peuvent être spatialisées à la parcelle et offrir un gain conséquent de précision à tout outil de simulation des maladies ou de développement des plantes. Les outils d’Arvalis ou Atlas Maladie ont intégré cette précision.
Dans une période où les nouveautés fongicides se remarquent par leur absence — vous trouverez dans ce dossier un point sur les performances des produits lors de cette année particulière — le pilotage informatique de ses traitements fongicides gagne en fiabilité et précision. Mais aussi performant soit-il, tout outil ne dispense pas de jeter un coup d’œil dans ses champs pour juger de l’état sanitaire de ses cultures.
Pour en savoir plus
Voir dossier de Réussir Grandes Cultures de décembre 2013. RGC n°275, p. 40 à 54.
Au sommaire :
p. 42 - Des services entre accès libre et abonnement payant
p. 48 - « J’ai le sentiment de traiter à bon escient »
p. 50 - « Sépale+ dirige mes applications »
p. 52 - La place du SDHI est en deuxième traitement