Des investissements fonciers étrangers qui inquiètent
La fédération nationale des Safer dénonce « des politiques foncières à deux vitesses ». C’est suite à l’acquisition en quelques mois par des Chinois de cinq fermes de l’Indre couvrant 1 700 hectares que la fédération a décidé de réagir. « Acheter 1 700 hectares de céréales en France sans aucun contrôle, c’est possible ! », regrette-t-elle dans son communiqué. Les Safer s’insurgent contre la possibilité pour des investisseurs d’échapper à leur contrôle en organisant la cession de foncier par le biais de ventes de parts sociales. Elles qui réclament depuis plusieurs mois une révision de la législation pour leur permettre de préempter les parts sociales de sociétés porteuses de foncier, ont désormais des arguments palpables. La fédération met en avant le fait que ces investissements étrangers ne donnent lieu à aucune installation car les terres ne sont pas louées mais exploitées en direct pour exporter la production. Accès à l’alimentation et à l’eau, financiarisation de l’agriculture et spéculation sur le foncier conduisant à une montée des prix, mise en cause du modèle d’exploitation français sont autant d’enjeux que les Safer pointent du doigt pour réclamer l’application des mêmes règles aux cessions en direct et à celles qui se font par transfert de parts sociales.