« Contre les limaces, je n’interviens que si le suivi de la parcelle et la météo l’imposent »
Agriculteur à Isse (Marne), Damien Vacellier participe à un réseau de surveillance des limaces.
Agriculteur à Isse (Marne), Damien Vacellier participe à un réseau de surveillance des limaces.
« Je surveille les populations de limaces pour les cultures de colza et de blé uniquement dans mes parcelles argileuses. Je fais partie d’un réseau de surveillance, piloté par De Sangosse. La méthode de suivi que la firme propose prend en compte de nombreux critères qui permettent d’évaluer le niveau de risque initial de la parcelle en fonction de son historique (travail du sol, précédents, type de sol…). Ensuite, les relevés hebdomadaires et l’évolution de la météo confirment si une intervention chimique est nécessaire.
Je pose quatre pièges par parcelle que je relève deux fois par semaine jusqu’à ce que la culture ait dépassé son stade sensible. Les années pluvieuses, il m’arrive de poser les pièges avant la moisson pour observer la présence de limaces et évaluer le risque pour la culture à venir. S’il fait sec, j’attends une éventuelle pluie avant de les installer ou je les mets en place juste après le semis. J’indique mes relevés hebdomadaires sur une fiche, en distinguant les limaces grises, noires, adultes et jeunes. Au-delà de cinq limaces piégées par mètre carré, quelle que soit la culture, l’outil me préconise d’intervenir.
Grâce à ce suivi précis et aux prévisions météo, je n’interviens que si nécessaire. Depuis 2005, je ne laboure plus et pour autant, je n’ai pas observé une infestation plus importante de limaces. Je crois que la météo reste le facteur qui détermine l’ampleur de l’infestation. »