Aller au contenu principal

Fruits secs : une opportunité à saisir sur le marché des pâtes à tartiner ?

Si le marché reste dominé par le segment des pâtes à tartiner chocolatées et son leader incontesté, le segment des beurres de cacahuète et pâtes à tartiner d’oléagineux se montre très dynamique. La croissance y est en outre tirée par le bio. Cacahuètes, noisettes et amandes sont les fruits secs stars.

Cacahouètes amandes noisettes avec tartine de pâte à tartiner.
Trois fruits secs représentent 90 % du marché des pâtes à tartiner : la cacahuète, la noisette et l’amande.
© Pixabay

Le marché des pâtes à tartiner est ultra dynamique et ultra concurrentiel. En France fin juillet 2024, il était estimé par Circana, tous circuits GSA confondus, à 739 millions d’euros, soit une croissance de +10,1 % en valeur. En période d’inflation, ce constat est logique. Mais les volumes progressent également, +4,3 %.  Malgré l’inflation, les consommateurs ne font pas l’impasse sur les produits plaisir.

Le marché est porté par une dynamique de l’offre, qui s’étoffe tant au niveau des recettes que des formats ou des promesses “healthy” ou planète, avec une multitude de nouveaux acteurs chaque année.

Lire aussi : Pâtes à tartiner : qui est cet acteur des fruits secs qui se lance sur ce marché concurrentiel et dynamique ?

A relire : Pâte à tartiner : Nestlé débarque sur le terrain de Ferrero

 

Le monde des pâtes à tartiner se partage en deux, chocolat vs oléagineux

Sur le marché des pâtes à tartiner, le segment des pâtes chocolatées reste ultra dominant avec Nutella en leader incontesté. 

Mais on remarque une multiplication d’offres alternatives : bio, sans huile de palme, made in France, taux de noisette plus élevé….

Le segment des pâtes à tartiner non chocolatées (purées d’oléagineux, beurre de cacahuètes, etc.) se montre extrêmement dynamique. Il surfe sur la vague d’une alimentation plus végétale mais toujours gourmande. Selon des données NielsenIQ d’après fabricants de janvier 2024, le chiffre d’affaires cumulé tous circuits GMS de ce segment était déjà de 70,2 millions d’euros (+25 % en valeur et +11 % en volume).

A relire : Fruits secs : pourquoi Go Nuts se fait racheter par Un Air d’Ici ?

 

Pâtes à tartiner non chocolatées : 3 fruits secs stars

Trois fruits secs représentent 90 % du marché des pâtes à tartiner : la cacahuète, la noisette et l’amande.

La purée de cacahuète et surtout le beurre de cacahuète (pâte à tartiner issue d’une purée de cacahuète à  laquelle on a ajouté d’autres ingrédients dont du sucre) représente la croissance la plus forte de toutes les pâtes à tartiner (+37,2 % en valeur et +30 % en volume). La croissance est tirée par un regain de popularité de ce produit, avec le développement de références considérées comme davantage naturelles ou saines, et surtout végétales comparées aux pâtes à tartiner chocolatées. En témoigne l’entrée fracassante d’Andros sur ce marché fin 2023 avec sa pâte à tartiner de cacahuète Be Nuts (sur sujet, lire l’excellente analyse du blog Strip Food).

A relire : L’Atelier : une gamme de purées de fruits secs anti-gaspi qui répond en plus à une demande croissance

D’autres fruits secs font bien évidemment l’objet de transformation en beurre ou en purée, mais avec une représentativité bien moindre (pour l’instant) : le beurre de noix de cajou, qu’on retrouve au rayon bio ou diététique, et depuis temps la crème de pistache. L’engouement pour ce fruit sec sur les réseaux sociaux ne fait que monter. On se rappellera de cette fameuse trend du chocolat dubaï, une tablette de chocolat fourrée à la crème de pistache et de cheveux d’ange, qui s’arrache à prix d’or. Ajouté à une fascination pour la gastronomie italienne, on ne peut que s’attendre à un futur plein de pistaches.

 

Croissance des pâtes et beurres d’oléagineux tirée par le bio

Enfin, dernier point et non des moindres : sur ce segment des pâtes à tartiner non chocolatées, en GMS la croissance est tirée par le bio : s’il ne représente que 35 % de parts de marché, sa croissance est de +27 % (contre une croissance de +24 % pour le non bio).

 

*GSA : grande surface alimentaire ; GMS : grandes et moyennes surfaces.

Les plus lus

« L’asperge est une culture rentable si on maîtrise ses charges » : dans les Landes, la coopérative Maïsadour à la recherche de producteurs d’asperges

Dans les Landes, la coopérative Maïsadour recherche 3 à 4 producteurs d’asperges en projet d’installation ou de…

Boîtes de légumes petits pois et haricots verts d'aucy de la gamme Bien cultivés avec le logo Origin'Info.
Baisse de la consommation des légumes en conserve : comment d’aucy (coopérative Eureden) entend s’adapter ?

Face à la baisse des ventes de légumes appertisés, la coopérative d’aucy, filiale du groupe breton Eureden prévoit une…

portrait de mathilde chambe dans un verger de cerisiers
« En saison, c’est toujours l’urgence. En cerise, il faut aller vite » : Mathilde Chambe, expéditrice dans les Monts du Lyonnais

Mathilde Chambe est expéditrice de fruits dans les Monts du Lyonnais. Jeune et dynamique, proche des producteurs, elle ne…

Pommes : comment Blue Whale entend dynamiser le rayon pommes ?

Redynamiser le rayon pommes pour faire face à la baisse de consommation de ce fruit : c’est la mission que s’est donnée…

Haricots verts destinés à la surgélation dans une usine Gelagri.
Légumes surgelés en Bretagne : pourquoi Gelagri (Eureden) et Greenyard se rapprochent ?

Gelagri Bretagne et Greenyard Frozen France ont annoncé le 27 mars être entrés en négociation exclusive en vue d’un…

récolte de clémentines de Corse, manuelle
Changement climatique : pourquoi le CGAEER estime que la relocalisation en fruits et légumes en France sera limitée ?

Un rapport du CGAAER s’est intéressé au potentiel de la France en fruits et légumes dans un contexte de changement climatique…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site filière Fruits & Légumes
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière fruits & légumes
Consultez les revues Réussir Fruits & Légumes et FLD au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière fruits & légumes