ETA - TP Girault - « Nous avons investi dans une ensileuse à trémie Racine pour sauver le maïs ensilage dans les parcelles détrempées »

« Les fortes pluies enregistrées cet automne dans notre région n’ont pas permis à de nombreux éleveurs de récolter la totalité de leurs surfaces de maïs fourrage dans de bonnes conditions. Sur certains chantiers, les ensileuses automotrices à roues, comme les tracteurs avec leurs bennes, n’arrivaient plus à passer dans les terres détrempées. Comme à mi-octobre, il restait de nombreuses parcelles à récolter et que nous avions déjà recensé une centaine d’hectares de maïs en souffrance dans notre clientèle, nous avons décidé d’investir dans une ensileuse à caisson pour permettre aux éleveurs d’avoir de la nourriture pour leurs animaux », indique Xavier Girault, entrepreneur de travaux agricoles à Sennevières en Indre-et-Loire, associé avec son frère Christophe.

Un défi au service de la clientèle

« En tant que patrons d’ETA, nous aimons relever ce genre de défi d’acheter des machines spécifiques pour apporter un service sur-mesure à nos clients, remarque le chef d’entreprise, qui regrette l'absence de subvention pour ce genre d'investissement. Dès que nous avons communiqué sur l’acquisition de l'ensileuse à trémie, nous avons eu un nombre incalculable de demandes. Nous aurions pu ensiler plus de 1 000 hectares, mais nous avons souhaité rester sur notre secteur géographique habituel, se répartissant sur l’Indre (36), l’Indre-et-Loire (37), une partie du Loir-et-Cher (41) et une partie de la Vienne (86). Au total, nous avons ramassé environ 200 hectares de maïs ensilage avec cette machine. »

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Une ensileuse New Holland FX60 Racine avec 21 000 heures au compteur

L’ETA - TP Girault a trouvé, via la société Equipment Machinery Service de Fabien Lemonnier, mandataire spécialisé dans la vente de matériels agricoles et de travaux publics, une ensileuse articulée New Holland FX60 construite par Racine, qui a fait la majeure partie de sa carrière chez Jean-Pierre Bouchet, entrepreneur de travaux agricoles en Loire-Atlantique. Arrivée fin octobre, cette machine à moteur six cylindres Caterpillar de 15 litres de 600 chevaux, qui affiche 21 000 heures au compteur, avait jusque-là surtout travaillé en prestation pour une coopérative de déshydratation. Les deux frères l’ont achetée 42 000 euros (bec Kemper 4500 et frais de livraison compris).

Des chenilles sur l’ensileuse pour passer partout

À peine l’ensileuse Racine L’Articulée 2025 MR arrivée à l’ETA – TP Girault, elle a aussitôt été équipée de chenilles Grecav d’occasion, pour un montant de 40 000 euros, afin d’être sûr de passer partout. « Il s’agit de modèles de 900 mm de large à trois galets, précise Xavier Girault. Ces chenilles représentent un investissement élevé, mais elles s’avèrent indispensables. Lorsque le maïs ensilage a été terminé, nous les avons montées sur une de nos deux moissonneuses-batteuses New Holland pour finir la récolte du maïs grain. Nous les avons ensuite remises sur l’ensileuse à trémie pour ramasser une cinquantaine d’hectares de sorgho pour le compte d’une unité de méthanisation. »

Une moyenne de 10 à 12 hectares ensilés par jour avec l’ensileuse à trémie

Avec ses chenilles à l’avant et son pont arrière moteur à entraînement hydraulique, l’ensileuse articulée 2025 MR passe quasi partout. Dans l’ensemble, les chantiers se sont déroulés sans encombre. « En attaquant le matin à 7 heures jusqu’à 21 heures, j’ensilais en moyenne 10 à 12 hectares par jour. Dans les conditions les plus favorables, j’ai atteint 15 et même 18 hectares dans la journée. Pour suivre cette machine, il faut compter une benne de moins qu’en chantier conventionnel avec une ensileuse à bec à maïs de six rangs », précise Xavier Girault. Selon l’entrepreneur, la remorque idéale est une 18 tonnes de six mètres de long, car elle permet de vider la trémie de 25 mètres cubes en deux fois.

Deux tracteurs et deux pelleteuses pour retirer l’ensileuse à trémie embourbée

L’ETA a juste rencontré de sérieuses difficultés lors d’un des derniers chantiers le mercredi 20 novembre. Le sol était gorgé d’eau après deux jours de pluie (plus de 60 mm cumulés) et L’Articulée s’est embourbée quatre fois dans la journée. « Dans la pire situation, nous avons mis trois heures pour la ressortir en utilisant deux tracteurs et deux pelleteuses. Ce jour-là nous avons quand même réussi à sauver quasi-tout le maïs. Nous en avons laissé seulement dans quelques petites zones impraticables », confie Xavier Girault.

New Holland FX60 Racine : une mémère à manier avec précaution

Avec ses 21 ans et ses 21 000 heures au compteur, l’ensileuse New Holland FX60 Racine demande la plus grande attention, notamment en termes de contrôles quotidiens que d’entretien. « C’est une vieille machine qui a quelques fuites d’huile, souligne Xavier Girault. Seuls moi et mon fils Clément la conduisons. ». L’entrepreneur, qui s’est mis à son compte en ETA en 2012, alors qu’il était agriculteur, est un passionné d’ensileuses. Il a démarré son activité avec une automotrice John Deere d’occasion et trois clients du précédent propriétaire de la machine. Aujourd’hui, il dispose, en plus de L’Articulée Racine, de deux ensileuses automotrices avec bec 8 rangs Kemper (New Holland FR550 et FR9060). De 180 hectares d’ensilage à ses débuts, il récolte chaque année en moyenne 800 à 900 ha de maïs ensilage et 1 200 à 1 300 hectares d’ensilage d’herbe et de seigle.