Aller au contenu principal

Sécurité alimentaire
[Coronavirus - Covid-19] Jean-François Loiseau : "La filière céréalière a absorbé tous les surcoûts liés au Covid-19"

Le président d'Intercéréales, Jean-François Loiseau, a appelé l'État à "plus de reconnaissance et d'accompagnement" à l'occasion de la conférence mensuelle du Conseil spécialisé de FranceAgriMer.

Jean-François Loiseau, président d’Intercéréales et de la coopérative Axéréal
© Axéréal

"La crise du Covid 19 n'est pas derrière nous" a lancé Jean François Loiseau, président d'Intercéréales, le 10 juin lors du point presse mensuel du conseil spécialisé Céréales de FranceAgriMer. "Le secteur (filière céréalière, ndlr) a absorbé les coûts" liés à la crise pandémique qu'a connu le pays depuis le début du confinement (17 mars) a assuré Jean-François Loiseau, également président de la coopérative Axéréal. L'occasion pour lui d'adresser un message au gouvernement qu'il souhaiterait plus "reconnaissant" et plus présent pour répondre aux attentes des consommateurs. 

Besoin de reconnaissance et de soutien

"Il fallait rester concurrentiel face à nos concurrents", explique le président d'Intercéréales pour justifier l'absorption des surcoûts liés aux conséquences de la pandémie de Covid19. La forte demande en farine au début du confinement et les conditions de travail extrêmement bousculées ont logiquement entraîné une hausse des coûts de production mais pas seulement. Tout aurait été intégré par la filière agricole et agro-alimentaire, aussi bien l'impact des mesures sanitaires au sein des entreprises, que les heures supplémentaires jusqu'au transport dont les tarifs ont également pu progresser sur certains segments. 

Face aux besoins en farine, "il fallait bien être en position de la produire. A l'export aussi, nous avons rassuré nos clients et sommes parvenus à travailler correctement. Nous avons fait le job mais ce n'est pas très reconnu par l'état", a regretté le représentant de la filière céréalière française, également président de la Meunerie française. 

Face à la montée en puissance de certains discours depuis le début de la crise appelant à plus d'indépendance, de souverainisme et de pratiques plus respectueuses de l'environnement et de retour à l consommation de produits locaux, Jean-François Loiseau a déclaré que la filière était en mesure de répondre aux attentes des consommateurs très proches et très éloignés. "Nos modèles vont évoluer avec beaucoup moins de chimie, de rejet de carbone" a-il assuré tout en mettant en garde : "le terme de souveraineté a coûté la place à certains dirigeants" ajoutant que ce terme était vieux de "deux siècles". 
Pour Jean-François Loiseau, "le poids de la réglementation en France est beaucoup trop lourd." Et de conclure, "il nous faut un support de l'état" pour promouvoir l'alimentation de demain.

 

Les plus lus

Prix du soja sur le CBOT depuis le début de l'année 2025.
Le marché du soja au cœur de la tourmente en cette année 2025

Le Cyclope 2025 a été présenté à la presse, le 13 mai. Ce rapport annuel sur les grands marchés mondiaux des produits de base…

Paysage en mai, diversité culturale, bocage, haies, colza en fleurs, orge.
Céréales et oléoprotéagineux bio : marché au ralenti dans l’attente de la nouvelle récolte

Début mai et ses ponts successifs mettent les transactions de matières premières bio en pause, avec néanmoins quelques…

Image d'un chargement de blé sur un cargo dans un port maritime.
Marché céréalier : l'Égypte s'intéresse au blé français, qu'en est-il de la Chine ?

 À l’issue de son conseil spécialisé mensuel, FranceAgriMer a présenté le 14 mai à la presse, la situation des marchés…

De gauche à droite, Christophe Michaut, market manager acidifiant et aquaculture de Vitalac Biotech, et Jean-Baptiste Leménager, responsable d’exploitation de Sea Invest à Montoir-de-Bretagne.
Nutrition animale : comment éviter les surcoûts liés à la contamination aux salmonelles dans les silos portuaires ?

Quelque 64 centimes d’euro par tonne de tourteau de soja : c'est le coût de la maîtrise des contaminations en…

Marché des céréales du 5 mai 2025 - Les prix du blé progressent en ancienne récolte et baissent sur la nouvelle campagne

L’évolution des prix du blé, de l’orge et du maïs français entre le 2 mai et le 5 mai 2025, expliquée par La Dépêche-Le Petit…

Photo d'un champ d'orge en gros plan
Orge 2025-2026 : Agreste annonce des surfaces en baisse malgré des conditions de semis favorables au printemps

Après des conditions de semis difficiles et humides pendant l’automne, les cultures d’orges d’hiver bénéficient d'une météo…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 958€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site La dépêche – le petit meunier
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez votre revue numérique la dépêche – le petit meunier
Recevez les évolutions des marchés de la journée dans la COTidienne