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Chaudière au bois : « Je chauffais mes dindes sans compter » relate Philippe Anger

En Ille et Vilaine avec 2 800 mètres carrés de surface, Philippe Anger chauffait ses dindes à volonté avec du bois déchiqueté, tout en réduisant sa facture énergétique.

« Hors investissement, l’énergie biomasse est beaucoup moins chère que du propane. Avec des plaquettes revenant à 7500 euros par an, l'économie de combustible était de 20 000 euros. »
« Hors investissement, l’énergie biomasse est beaucoup moins chère que du propane. Avec des plaquettes revenant à 7500 euros par an, l'économie de combustible était de 20 000 euros. »
© P. Le Douarin

« J’ai décidé de passer à la biomasse en 2007 parce que le propane était devenu trop onéreux, rapporte Philippe Anger qui vient de cesser son activité. À l’époque, le gaz atteignait 900 euros la tonne. J’en consommais 27-28 tonnes pour chauffer les dindes (NDLR : 10 kg/m2/an) et en électrique l’équivalent de 6 tonnes pour la buvée de 224 veaux de boucherie. »

Pour chauffer ses deux ateliers et sa maison, l’éleveur avait investi 120 000 euros dans les aérothermes, les réseaux et la chaudière de 200 kW, le tout aidé à 30 % (36 000 euros). Après de nombreux problèmes techniques, en 2014 Philippe remplace la chaudière par un modèle Eta de même puissance. Elle lui a coûté 60 000 euros, l’installateur ayant complété pour environ 25 000 euros. Un ballon de réserve de 5 mètres cubes a été ajouté, ce qui donnait une meilleure souplesse de fonctionnement. En énergie de secours, Philippe Anger avait gardé ses radiants qu’il n’a utilisés qu’une fois.

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Avec ses deux aérothermes d'ancienne génération posés de chaque côté, Philippe Anger arrivait à monter à 36-37 °C pour démarrer ses dindonneaux.
Avec ses deux aérothermes d'ancienne génération posés de chaque côté, Philippe Anger arrivait à monter à 36-37 °C pour démarrer ses dindonneaux. © P. Le Douarin

 

« Avec mes bâtiments anciens, bétonnés, réisolés et en bon état, je pouvais atteindre 36-37 °C au démarrage, en prenant soin de préchauffer plusieurs jours. J’ai toujours chauffé sans compter, car l’énergie biomasse est beaucoup moins chère. J’ai amélioré la qualité de la litière et les dindes n’avaient jamais de problèmes de locomotion. » L’éleveur ne le dit pas, mais il se situait dans le premier tiers des résultats, selon sa technicienne de Sanders.

« Je brûlais 110 à 120 tonnes par an de bois de bonne qualité. Venant toujours de la même scierie locale, il me revenait à 65 euros la tonne une fois déchiqueté, soit environ 7 500 euros par an. Par rapport au gaz, l’économie de combustible était d’environ 20 000 euros par an, ce qui a fait un retour sur investissement de sept ans et demi, aides comprises. »

Selon Raphaël Lemercier, représentant la marque Eta en Bretagne, « une bonne chaudière bien entretenue (N.D.L.R. : environ 600 euros par an d’entretien chez Philippe Anger) peut fonctionner 60 000 heures, l’équivalent de vingt ans à raison de 8 heures par jour de fonctionnement à plein régime. » Philippe Anger pourrait donc faire un heureux en vendant sa chaudière d’occasion.

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