Plus de pesticides trouvés à proximité des champs bio selon une étude
Une étude réalisée en Californie sur quelque 14 000 parcelles du comté de Kern montre que l’utilisation de pesticides a tendance à être légèrement plus forte dans les champs conventionnels à proximité des champs bio.
Une étude réalisée en Californie sur quelque 14 000 parcelles du comté de Kern montre que l’utilisation de pesticides a tendance à être légèrement plus forte dans les champs conventionnels à proximité des champs bio.
Une étude, publiée le 21 mars dans Science, démontre que l’agriculture biologique peut conduire à une utilisation plus forte de pesticides dans les champs conventionnels voisins.
Cette étude conduite par une chercheuse en sciences environnementales de l’Université de Californie à Santa Barbara et ses collègues est issue de l’étude de quelque 14 000 parcelles du comté de Kern où sont notamment cultivés vigne, citron, amande, pistache, tomate ou encore pomme de terre.
'Spillover effects of organic agriculture on pesticide use on nearby fields'
Relevant new paper in Science by Larsen et al.: https://t.co/gTr7J9vmpc
In @newscientist I underline that this highlights need for ‘landscape perspectives’ in ag policy https://t.co/oDnuwxifn7 pic.twitter.com/2xaJN54nrv— Robert Finger (@RobertFinger1) March 22, 2024
Les chercheurs ont observé que la pratique de l’agriculture biologique était associée à une utilisation légèrement supérieure de pesticides sur les champs conventionnels proches, mais aussi à une diminution plus importante des pesticides sur les champs bio voisins.
L’hypothèse des chercheurs est que les champs bio abritent des populations plus importantes d’insectes nuisibles et de leurs ennemis naturels, quand les champs conventionnels abritent moins d’ennemis naturels pour lutter contre les nuisibles. Les chercheurs observent aussi que l’utilisation de pesticides sur les parcelles conventionnelles décroît à mesure que leur distance aux champs bio augmente.
Des mécanismes qui restent à éclairer
Dans un article de commentaire séparé, également publié dans Science, Erik Lichtenberg de l'Université du Maryland a souligné que même si les chercheurs avaient montré que les décisions des agriculteurs relatives aux pesticides étaient influencées par la présence de champs bio, les mécanismes à l'oeuvre restaient peu clairs.
La nature des produits cultivés, leur résistance aux insectes nuisibles, et les pratiques personnelles des agriculteurs peuvent jouer un rôle. « Quels insectes nuisibles sont impliqués, d'où ils viennent et comment ils se déplacent sont des choses mal comprises », a-t-il écrit, appelant à avantage de recherches sur le sujet.