Aller au contenu principal

Plus de pesticides trouvés à proximité des champs bio selon une étude

Une étude réalisée en Californie sur quelque 14 000 parcelles du comté de Kern montre que l’utilisation de pesticides a tendance à être légèrement plus forte dans les champs conventionnels à proximité des champs bio. 

champ de petit épeautre bio
© JC Gutner

Une étude, publiée le 21 mars dans Science, démontre que l’agriculture biologique peut conduire à une utilisation plus forte de pesticides dans les champs conventionnels voisins.

Cette étude conduite par une chercheuse en sciences environnementales de l’Université de Californie à Santa Barbara et ses collègues est issue de l’étude de quelque 14 000 parcelles du comté de Kern où sont notamment cultivés vigne, citron, amande, pistache, tomate ou encore pomme de terre.

Les chercheurs ont observé que la pratique de l’agriculture biologique était associée à une utilisation légèrement supérieure de pesticides sur les champs conventionnels proches, mais aussi à une diminution plus importante des pesticides sur les champs bio voisins. 

L’hypothèse des chercheurs est que les champs bio abritent des populations plus importantes d’insectes nuisibles et de leurs ennemis naturels, quand les champs conventionnels abritent moins d’ennemis naturels pour lutter contre les nuisibles. Les chercheurs observent aussi que l’utilisation de pesticides sur les parcelles conventionnelles décroît à mesure que leur distance aux champs bio augmente. 

 

Des mécanismes qui restent à éclairer

Dans un article de commentaire séparé, également publié dans Science, Erik Lichtenberg de l'Université du Maryland a souligné que même si les chercheurs avaient montré que les décisions des agriculteurs relatives aux pesticides étaient influencées par la présence de champs bio, les mécanismes à l'oeuvre restaient peu clairs.

La nature des produits cultivés, leur résistance aux insectes nuisibles, et les pratiques personnelles des agriculteurs peuvent jouer un rôle. « Quels insectes nuisibles sont impliqués, d'où ils viennent et comment ils se déplacent sont des choses mal comprises », a-t-il écrit, appelant à avantage de recherches sur le sujet. 
 

Les plus lus

champ de colza avec un arbre au milieu
« Bio+ a pour objectif de compenser les surcoûts liés aux méthodes de production biologique » : à qui s’adresse le dispositif lancé par la Région Île-de-France ?
La Région Île-de-France lance le dispositif Bio+ qui a pour objectif d’accompagner les agriculteurs engagés en agriculture…
Des ensilages de maïs 2025 de bonnes valeurs alimentaires
Lait
Quoiqu’avec des disparités selon la date de semis et la pluviométrie estivale, les rendements de maïs ensilage 2025 sont plutôt…
Vin bio : mettre plus en valeur l’offre en rayon et sur les cartes des vins pour progresser
Vigne
Lors de sa conférence de presse le 18 novembre 2025, le salon Millésime Bio a laissé la parole à l’Observatoire société et…
Mal-être sur l’exploitation agricole : comment réagir ?
Grandes Cultures
Comment détecter une situation de mal-être sur son exploitation agricole et comment réagir ? Quels numéros appeler ?…
Le xinomavro, cépage idéal pour des vins rosés avec une belle acidité
Vigne
Cépage rouge originaire de Grèce, le xinomavro est expérimenté dans le sud de la France. Il montre un intérêt pour l’élaboration…
Thés de compost, lifofer, EM... quelle option choisir pour l'apport de micro-organismes à la vigne
Vigne
Certains viticulteurs ont recours aux thés de compost, d’autres à la litière forestière fermentée (lifofer) et d’autres encore…
Publicité