Aller au contenu principal

Obligation de tri des déchets organiques : une opportunité pour l’agriculture biologique

La fédération nationale de l’agriculture biologique voit dans la nouvelle obligation du tri des déchets organiques le moyen de pallier à la raréfaction des fertilisants organiques pour les filières agriculture biologique.

tas de compost à la pesée
© P Cronenberg

Depuis le 1er janvier 2024, les collectivités ont l’obligation de proposer aux ménages une solution pour trier leurs déchets organiques. Et la filière agriculture biologique y voit l’opportunité « d’enrichir les sols agricoles ».
 

Un potentiel de 1,8 million de tonnes de compost par an

Les déchets organiques des ménages représenteraient un potentiel de 1,8 million de tonnes de compost par an, selon une étude commandée par le ministère de l’Agriculture. Or « le compost est identifié aujourd’hui comme une solution prometteuse pour enrichir les sols agricoles, notamment les sols biologiques qui n’utilisent pas d’engrais chimiques de synthèse pour fertiliser les plantes », souligne la fédération nationale de l’agriculture biologique dans un communiqué. Une ressource d’autant plus importante que les fertilisants organiques se raréfient sous l’effet d’une baisse du nombre d’élevages en France.

Lire aussi : L'agriculture bio va-t-elle manquer de fertilisants organiques ?

Vigilance sur la qualité du compost

« La question de la fertilité des sols en agriculture biologique est centrale : dans les prochaines années, les fertilisants organiques viendront à manquer, il est urgent de trouver de nouvelles matières pour développer la bio », commente Olivier Chaloche, membre du bureau de la Fnab et référent du projet matières organiques non agricoles. « Bien sûr nous serons très vigilants à la qualité du compost et donc du tri effectué en amont pour protéger nos sols », prévient-il.

 

Des filières de compostage pour les terres bios en déploiement

Alors que des métropoles comme le Grand Lyon et des syndicats ruraux comme le Smictom Pays de Vilaine ont déjà mis en place es filières à grande échelle pour approvisionner le secteur agricole en compost, la Fédération nationale de l’agriculture biologique et les groupements bio de Nouvelle-Aquitaine, Hauts-de-France, Rhône et Loire, Pyrénées orientales et d’Eure-et-Loir, affirment avoir décidé de décliner ces initiatives pour le secteur agricole bio. Et ce avec le soutien de l’Ademe et du commissariat général au développement durable (CGDD).

« Depuis 2023, un accompagnement s’est mis en place sur cinq territoires pour construire, à horizon 2025, des filières de compostage de déchets organiques à des fins d’utilisation sur les terres bio », souligne la Fnab qui appelle les collectivités à contacter les groupements d’agriculture biologique.

Lire aussi : 4 avantages et 3 inconvénients des composts

Les plus lus

Portrait de Loïg Chesnais-Girard, président de la région Bretagne et de la commission agricole de Régions de France.
Aides Feader : huit régions appellent à continuer l’aide au maintien bio en 2025
Dans une lettre adressée au Commissaire européen à l’agriculture Christophe Hansen, Régions de France indique que huit régions…
panneau AB dans un champ de céréales
Réforme de la PAC : la Fnab demande au ministère de l’Agriculture de publier les chiffres des surfaces bio
La Fnab, qui craint encore un recul des terres cultivées en bio, presse le ministère de l’Agriculture de publier les chiffres des…
Station de captage dans l'Hérault
Aires de captage d’eau : la Fnab appelle à généraliser l’agriculture bio pour les sécuriser
Alors que la ministre de la Transition écologique vient de présenter sa feuille de route pour sécuriser l’ensemble des captages d…
champ de choux-fleurs avec la mer en arrière-plan
Bretagne : le nombre d’installations aidées en bio recule
Selon la Chambre d’agriculture de Bretagne, l’installation bio en Bretagne représente 32 % des installations aidées contre 40 %…
Produits laitiers frais : les MDD dominent et tirent la croissance
Les Marches
Avec une croissance en valeur comme en volume en 2024, le marché des produits laitiers frais était au vert en 2024, selon le…
Attractivité : quand les laiteries aident les éleveurs à partir en vacances
Lait
Les laiteries basques Etxaldia et Onetik ont constitué des groupements d’employeurs et aident financièrement une soixantaine de…
Publicité