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Le Synabio regrette le lancement d’un Eco-score au milieu d’une expérimentation publique

Alors qu’un collectif de 10 acteurs de l’alimentation a officiellement lancé leur Eco-score le 7 janvier dernier, le Synabio estime ce lancement prématuré. Il « intervient au beau milieu d’une expérimentation pilotée par les pouvoirs publics qui vise justement à définir une méthode fiable pour noter l’impact environnemental des produits », écrit le Synabio.

Le syndicat regrette que « ce qui n’est encore qu’une expérimentation soit déjà utilisée comme une valeur sûre et probante, sans attendre d’en tirer tous les enseignements ».

L’Ecoscore, lancé par Yuka et Open Agri Food entre autres, repose sur les analyses de cycle de vie recensées dans la base de données Agribalyse. Estimant que ces analyses ont leur limite, le collectif a choisi d’ajouter un système de bonus-malus pour compenser ces défauts, en considérant notamment la présence d’un label, la saisonnalité des matières premières utilisées, le transport, la recyclabilité de l’emballage.

Si le Synabio estime que cela va dans le bon sens, le syndicat considère que certains points sont encore à améliorer pour avoir un affichage environnemental précis pour le consommateur. « C’est tout l’objet de l’expérimentation pilotée par les pouvoirs publics », argue le syndicat.

Il critique notamment la prise en compte incomplète de la biodiversité en écartant notamment les élevages extensifs non labellisés (ex:plein air ou herbagés). « Pour aboutir à une note unique, il faut pondérer un grand nombre d’impacts différents (mode de production, changement climatique, préservation de l’eau, …). Le choix de cette pondération n’est pas neutre et aurait dû être débattu de manière ouverte. C’est justement l’objet de l’expérimentation en cours menée par l’Ademe », indique le syndicat.

 

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