« Avec l'agrivoltaïsme, je diversifie mes sources de revenus »
Pour Pascal Mychajliw, éleveur de charolaises dans l’Allier, l’agrivoltaïsme va consolider son système en diversifiant ses sources de revenus et en améliorant sa résilience aux aléas climatiques.
Pour Pascal Mychajliw, éleveur de charolaises dans l’Allier, l’agrivoltaïsme va consolider son système en diversifiant ses sources de revenus et en améliorant sa résilience aux aléas climatiques.
« J’espère consolider mon élevage charolais avec l’installation d’une centrale photovoltaïque au sol. J’y vois deux intérêts, diversifier les sources de revenus et améliorer ma résilience face aux aléas climatiques. Les exploitations ont tout à y gagner ! Et les premiers retours d’expérience sont plutôt intéressants. L’étude conduite par la chambre d’agriculture de la Nièvre a montré un étalement de la pousse de l’herbe et des avantages au niveau de la prédation entre autres… », s’enthousiasme Pascal Mychajliw, à la tête d’un troupeau de 120 mères charolaises à Gouise, dans l’Allier. Il a contractualisé avec la société Photosol pour construire sur son exploitation une centrale sur 24 hectares de prairies qui verra le jour en juin prochain.
Locataire pour partie de ses terres, l’éleveur n’a pas eu peur de passer d’un bail rural à un bail emphytéotique. Selon lui, « l’installation de panneaux photovoltaïques au sol va dans le sens d’un intérêt commun avec plus de rentabilité pour le propriétaire et le locataire. Je dispose ainsi de terrains sans fermage ».
Le parc a été conceptualisé en concertation avec la société. « Le développeur avec lequel je signe a su s’entourer de compétences terrains sur l’agriculture. » Le positionnement des points d’eau a été revu en conséquence, une zone avec parc de contention a été prévue. En plus des visites journalières de l’éleveur pour voir ses animaux, un technicien de maintenance est présent pour suivre le projet.
Trois types de panneaux à l’essai
Les 24 hectares qui accueilleront l’expérimentation conduite par Photosol seront pâturés par un lot de génisses pleines cornues et non cornues. Une prairie a été implantée l’automne dernier pour permettre le pâturage des animaux dès la fin de l’année 2023. « L’idée est de regarder avec les semenciers les espèces qui s’adaptent au mieux à la présence de panneaux au sol. »
Trois sortes de technologies seront testées, laissant la possibilité de passer avec des outils (espacement de 4 mètres) : des ombrières, des trackers qui suivent la course du soleil et des panneaux verticaux. Le retour expérimental de ce projet permettra d’adapter les structures suivantes.
« L’agrivoltaïsme n’est pas toujours bien perçu par méconnaissance du sujet. J’ai la chance de me situer sur une agglomération favorable aux énergies renouvelables et très ouverte aux nouveaux projets. Ce pôle technologique servira de test avant de le lancer à grande échelle », souligne l’éleveur. Un grand nombre de données vont être relevées dont certaines sur le comportement des bovins.
Chiffres clés
120 charolaises, toutes inscrites au herd-book
215 ha dont 120 ha de céréales et le reste en herbe
Quelques ovins