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Limiter la pression des culicoïdes

Les culicoïdes sont les vecteurs des deux épizooties FCO et MHE.  Mieux les connaitre, permet de limiter leur pression. Le point avec le GDS 43.

Diffusion des maladies vectorielles liées aux culicoïdes.
Diffusion des maladies vectorielles liées aux culicoïdes.
© © source GDS 64

Les culicoïdes sont très sensibles à la température et leur spectre favorable est de 15°C à 35°C avec un optimum autour de 25°C. Globalement, leur activité est essentiellement crépusculaire. Les piqûres se font très majoritairement en extérieur, le moucheron rentrant peu en bâtiment. Les culicoïdes ayant un appareil piqueur court, ils préfèrent les zones sans poil (mamelles, aisselles, naseaux, contour des yeux). 
La dispersion active par le vol se fait sur des distances limitées (2 à 3 km/jour) mais la dispersion passive avec le vent est beaucoup plus importante (plusieurs centaines de kilomètres au-dessus des masses d’eau).
 

Lutter contre le culicoïde


Le moucheron se contamine en piquant un animal porteur de virus. Celui-ci va passer la barrière intestinale du culicoïde, se multiplier puis se retrouver dans la salive. Une fois infecté, le moucheron reste infecté à vie. Lors de la prochaine piqure, le virus sera transmis et une seule piqûre de culicoïde infecté suffit pour qu’un animal acquière le virus (voir schéma).
La ponte de la femelle se faisant dans les zones humides riches en matière organique, on veillera à limiter la présence d’animaux sensibles à proximité des mares ou aires de stockage des fumiers et des lisiers. C’est particulièrement vrai cette année avec notre météo humide.
L’addition de mesures permet de limiter la pression des vecteurs : rentrer les animaux quand c’est possible à l’aube et au crépuscule, les tenir le plus éloignés des grandes zones humides ou des tas de fumiers et des fosses à lisier, isoler d’éventuels animaux malades pour casser les chaines de transmission. Il convient également de rester vigilant lors de l’introduction d’animaux provenant de zone endémique. Et en complément de ces mesures, les dispositions les plus efficaces pour limiter l’impact de la maladie sur les ruminants sont connues : alimentation adaptée, accès à l’eau facilité, bonne complémentation minérale et oligoéléments, statut parasitaire… et bien sûr vaccination préventive des animaux. Tous ces points vont conduire à un renforcement du système immunitaire qui permet aux animaux de mieux affronter d’éventuels virus. 
 

Vacciner ou pas ?


Depuis le mois de septembre 2023, le GDS 43 a alerté (articles de presse, réunions de secteur, assemblée générale) sur la situation alarmante vis-à-vis de la FCO sérotype 8 en informant les éleveurs de la recrudescence de foyers cliniques dans les départements voisins (Aveyron, Cantal, Puy de Dôme…) et la nécessité de vacciner pour se protéger. Aujourd’hui, en pleine épidémie, le virus est omniprésent dans le département et il est malheureusement tard pour vacciner contre le sérotype 8 qui frappe de plein fouet les éleveurs de Haute–Loire. Il faudra par contre s’y remettre cet hiver pour affronter au mieux le printemps et l’été 2025. En effet, les exploitations touchées en 2023 par le sérotype 8 dans le Cantal, par exemple, ont à nouveau eu des pertes cette année à cause du même sérotype. 

Par contre, le sérotype 3 de la FCO est à nos portes (moins de 150 kms). L’état s’engage à financer les vaccins à tous les éleveurs qui souhaitent se protéger. Aussi, prenez contact avec votre vétérinaire sanitaire pour le commander. Cette vaccination peut être réalisée par l’éleveur. Elle vise à protéger les animaux avant l’arrivée du virus. Ce n’est pas parce que vos animaux ont subi le sérotype 8 de la FCO qu’ils sont protégés contre le sérotype 3. Alors protégez vos cheptels.
Le virus de la MHE est également à nos portes. Ce virus a entrainé de fortes pertes dans les élevages du sud-ouest. Un vaccin est également disponible. Des annonces seront faites par l’état lors la semaine du SPACE.
Le ministre de l’agriculture a annoncé le 30 août 2024 que « des travaux seront conduits avec le Fonds national agricole de mutualisation du risque sanitaire et environnemental (FMSE), autour des possibilités de poursuite de programmes d’indemnisation des éleveurs d’ovins et bovins touchés par ces maladies ». Pour rappel, les élevages pris en compte en 2023 dans le cadre de ce programme, sont les élevages foyers (signes cliniques constatés par le vétérinaire et confirmés par les résultats d’analyses) et à jour de leurs cotisations FMSE. Afin de remplir la 1ère condition et dans l’hypothèse que le programme soit confirmé en 2024, nous vous recommandons de faire venir votre vétérinaire en cas de suspicion de FCO ou de MHE. 
Une visite de votre vétérinaire ainsi que les analyses de 3 échantillons maximum/espèce sont prises en charge par l’état. 

Consultez les conditions d'exportations pour les ovins-caprins et les bovins dans les tableaux joints ci-dessous.
 

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