Aller au contenu principal

Lentille
Le Lentille Verte du Puy relève la tête

Alors que la récolte de la Lentille Verte du Puy va se terminer, Huguette Trescarte, présidente de l'ODG, fait un point sur la saison 2024 et sur les perspectives d'avenir.

Huguette Trescartes présidente de l'ODG Lentille Verte du Puy
Huguette Trescarte encourage les 530 producteurs à continuer à faire de la Lentille, et d'autres à les rejoindre.
© HLP

C'est un peu étonnant, mais la récolte des Lentilles Vertes du Puy n'est pas encore achevée. En raison des conditions climatiques particulières cette année, l'ODG a obtenu une dérogation pour retarder des semis au-delà du 30 mai, date limite fixée par le cahier des charges, permettant ainsi à certains producteurs de semer jusqu'au 20 juin. Et donc, alors que les déclarations de récoltes doivent être envoyées avant le 30 septembre, il faudra attendre encore un peu pour avoir les chiffres définitifs de cette récolte 2024.
Néanmoins, Huguette Trescarte présidente de l'ODG, affiche une certaine satisfaction quant à ce premier bilan. Avec 2 600 ha emblavés cette année par 530 producteurs, "on note une stabilité retrouvée après plusieurs années de baisse". Cette année, "très compliquée, avec un été en août seulement et un mois de septembre très automnal", on devrait arriver à une moyenne de 700 kg de lentilles par hectare. "Ce qui est déjà bien" mentionne la présidente au vu des rendements des années précédentes ; "de 2020 à 2023, la moyenne était de 400 à 500 kg, et même 350 en 2021". Néanmoins, ces moyennes cachent des "écarts énormes" avec cette année encore, des résultats à zéro kilo et des pics à 30 quintaux. Quant aux derniers hectares à récolter, les chantiers s'annoncent difficiles et les rendements incertains.
 

"Les lentilles sont belles"
Du côté de la qualité, on peut se réjouir : "les lentilles sont très belles, d'une taille et d'une couleur correctes". Un bémol toutefois, avec une présence un peu plus forte de bruches, même si ici, on est moins touché que dans d'autres régions comme la région Centre qui déplore des lots à hauteur de 20 voire 30 % d'infestation. La présidente de l'ODG s'inquiète de cette bruche dont il est difficile de se préserver, tant elle est résistante.
Au grand soulagement de la filière, on devrait retrouver davantage de Lentilles Vertes du Puy dans les étals, avec une production totale qui devrait atteindre au final 1 800 à 2 000 tonnes. Mais là commence, ou plutôt se poursuit tout un travail de l'ODG pour reconquérir des marchés et donner à cette Lentille AOP toute sa place. Alors qu'en termes de conseils nutritionnels, on préconise la consommation de protéines végétales et que l'État va dans ce même sens, Huguette Trescarte note qu'au final c'est le consommateur qui remplit son panier et ses choix font souvent passer l'économique avant les recommandations de santé ou environnementales. Pour maintenir cette filière, le prix a largement été augmenté ; la lentille verte de France est trois fois moins chère que la Lentille Verte du Puy. Pour la responsable, il faut donc être très attentif et très réaliste, pour maintenir ce fleuron de notre agriculture altiligérienne.


Il faut continuer à faire de la lentille
En tant que présidente de l'ODG, Huguette Trescarte encourage les 530 producteurs à continuer à faire de la Lentille, et d'autres à les rejoindre. Elle espère qu'a minima, 2025 comptera la même surface et pour cela, elle avance quelques arguments. "Depuis quelques années, les prix des céréales sont assez bas, contrairement à la Lentille Verte du Puy, ce qui en fait une culture intéressante. Cette année, les éleveurs ont fait des stocks de fourrages en herbe et en maïs, on devrait donc avoir des surfaces disponibles pour implanter des Lentilles ".
Fervente défenseure de la Lentille Verte du Puy, Huguette Trescarte insiste sur l'intérêt de cette filière, bien encadrée au sein de son ODG. "On y croit encore, mais nous devons nous mettre au boulot pour trouver des solutions aux problématiques rencontrées, à travers peut-être des variétés nouvelles plus résistantes aux maladies…".

Les plus lus

le groupes des lieutenents de louveteirie
Lunettes thermiques vs loup

Assermentés pour prélever le loup, les louvetiers vont utiliser du nouveau matériel pour leurs missions de nuit.

Jeune fille tenant un veau salers
Romane, 9 ans, et Vainqueur, 9 mois, un duo inséparable

 À 9 ans, Romane marche déjà dans les pas de son père, Cédric Debladis, éleveur salers bio à Lascelles (Cantal). Tous…

une vache beige au milieu d'un groupe de personnes
Le Départemental aubrac prime la qualité

Quatre cent vingt animaux étaient en lice dimanche pour le concours départemental aubrac à Chaudes-Aigues. Le titre de Miss…

Médecins : comment le Cantal a inversé sa courbe démographique ?

Depuis début 2020, le Cantal gagne des médecins, les inscriptions dépassant désormais les radiations, le fruit d’une politique…

jeune éleveur brossant une vache salers dans un pré
Montagne, nouvelle égérie salers ?

Géraud Semeteys a repris en janvier l’exploitation Manhès à Arpajon-sur-Cère. Un cheptel à la génétique reconnue qu’il entend…

Qu'est ce qui va changer avec le label "Plus beaux villages de France"?

Marcolès a officiellement rejoint les “Plus beaux villages de France” , espérant une hausse de la fréquentation touristique…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière