Le compostage, bon pour la nature et les économies !
Le compostage du fumier permet de réaliser des économies de temps et d’argent en valorisant les déchets organiques produits sur l’exploitation.
“Parfaitement adapté au besoin des sols”
Dès la création à Saint-Flour en 2002 de la Cuma “Maidor”, cet
agriculteur d’Alleret de Saint-Poncy a été convaincu de l’intérêt de la
formule. “Avec un PH basique, il correspond parfaitement au besoin des
sols d’origine granitique acide que nous avons ici, précise-t-il.
Inodore, il peut être utilisé à proximité des habitations et je gagne
ainsi une dizaine d’hectares. De manière complémentaire, j’utilise le
lisier sur les surfaces les plus éloignées”. L’exploitation compte 45
laitières et 450 cochons produisant 2 300 mètres cubes de lisier et
environ 250 à 300 tonnes de fumier. Ce dernier, une fois composté,
diminue de moitié réduisant d’autant le nombre d’épandages (30
rotations au lieu de 60 auparavant) nécessaires pour couvrir les
surfaces herbagères et les 7 hectares de culture de céréales.
Réduction des charges
Là aussi, le gain de temps se vérifie très rapidement ainsi que la
réduction des charges (carburant et usure du matériel). “Je suis
entièrement satisfait”, reconnaît Julien Tufféry. De plus, la pratique
du compostage, dont l’attrait environnemental n’est plus à démontrer,
lui a permis de signer un Contrat d’agriculture durable (CAD) en avril
2005. Il s’est engagé à valoriser 150 tonnes de compost en contrepartie
d’une aide de 1,76 euro la tonne. “Cela couvre les frais du rotor pour
les deux retournements”, assure-t-il. Le coût d’épandage du compost
s’élève à 685 euros contre 975 euros pour le fumier. Avec l’aide CAD,
l’économie est de 553 euros par an.