L’agriculture est le premier employeur roumain
L’agriculture pèse 13 millions d’hectares de SAU (dont 8,3 millions en terres arables), 4 à 5 % du PIB annuel et fournit une activité à 29 % de la population active ! C’est aussi une réalité sociale douloureuse.
C’est sur une superficie inférieure à cinq hectares que 3,5 millions de personnes, soit près de 10 % de la population roumaine, vivent ou plutôt tentent de survivre. Dans ce pays, où les personnes les plus âgées ne bénéficient d’une « retraite » équivalent qu’à quelques dizaines d’euros par mois, cette « agriculture de subsistance » vient seulement améliorer le sort d’une grande partie de la population rurale souvent laissée pour compte. Le taux de chômage est donc très bas à moins de 6 %, dans un pays ou le salaire moyen est de l’ordre de 400 € par mois. Au total, 29 % de la population du pays vit d’agriculture. À côté de cette agriculture de subsistance, s’est développée une agriculture de type libérale et industrielle, dans la suite des grandes fermes d’État de l’époque communiste. Celle-ci regroupe 13 000 exploitations qui exploitent en moyenne 207 hectares, mais certaines dépassent les 3 000, 4 000, voire 10 000 hectares.
Productions végétales dominantes
Entre ces deux extrêmes une agriculture plus familiale, de 5 à 100 hectares en moyenne tente de trouver sa place et se développe. Mais elle ne cultive que 21 % des superficies du pays. Son principal challenge sera de valoriser sa production alors qu’aucune filière n’est structurée, et que 45 ans de régime communiste lui font rejeter tout ce qui ressemble de près ou de loin à une structure collective. L’agriculture roumaine est essentiellement tournée vers la culture qui représente 67 % de la production agricole du pays quand les productions animales représentent 32 % de la production. Maïs, blé et tournesol, sont cultivés dans les grandes plaines du pays. La période communiste a laissé les vastes étendues des plaines sans aucun arbre. Le cœur du pays au contraire est plus vallonné et recouvert de grandes forêts.
La suite dans le Réveil Lozère, page 3, édition du 3 novembre 2016, numéro 1382.