Aller au contenu principal

La FDSEA 19 organisait la semaine dernière une présentation de ce tout nouveau service

Face au manque de main-d’œuvre saisonnière et suite à la reconnaissance par l’État de l’agriculture comme filière en tension, la FNSEA a labellisé une solution sécurisée et clé en main pour employer des saisonniers agricoles hors Union européenne.

Les pomiculteurs présents lors de cette réunion d'information rassurés par l'aide proposée.
© FDSEA 19

Rencontre avec les arboriculteurs pour anticiper les besoins en saisonniers « Jusqu’à présent on s’en sortait avec les ouvriers polonais qui venaient pour la cueillette, mais maintenant que le salaire moyen augmente chez eux, je constate qu’ils sont moins nombreux. Pour ce qui est de la main-d’œuvre de proximité, il y un gros problème de fiabilité, certains ne se présentent même pas le jour de l’embauche » explique Christophe, producteur de pommes à Estivaux.


« Mes Salariés agricoles » est une solution développée par la FNSEA pour répondre aux problématiques de sécurité des embauches, de qualité des recrutements et de délais. En effet, un employeur de main-d’œuvre qui décide, seul, de faire appel à des travailleurs étrangers hors UE fait souvent face à des délais rallongés. On estime que le délai d’obtention d’un permis de séjour est en moyenne de 8 mois pour une première demande. Mais il est également confronté aux écueils d’un recrutement « à l’aveugle » qui pose des problèmes de compétences voire de maîtrise de la langue une fois sur place. Enfin, la question de la responsabilité de l’employeur vis-à-vis du retour obligatoire dans le pays d’origine des ressortissants hors EU se pose.


« Tous ces obstacles deviennent un frein à l’embauche ! »


C’est en substance ce que les arboriculteurs venus à la salle des Tabacs à Brive ressentent quand on leur parle de salariés étrangers. Les périodes les plus consommatrices de main-d’œuvre pour les pomiculteurs sont la cueillette, la taille et l’éclaircissage. Le recensement des besoins est une des clés de la réussite de ce projet, dont le succès réside également dans la mise en corrélation entre les postes proposés et des employés qualifiés.


En pratique


Des sessions de recrutements ont été organisées au Maroc et en Tunisie afin de pouvoir disposer de profils différents mais toujours en adéquation avec les besoins de nos agriculteurs. Ainsi c’est un panel d’exploitants français qui ont sélectionné plus de cent candidats qualifiés et triés par profils (maraîchage, arboriculture, grande culture, conduite d’engins voire élevage…). L’anonymat des candidats proposés aux exploitants qui s’inscrivent dans le dispositif permet de garantir la transparence des opérations pour ne pas jouer sur le favoritisme. L’employeur défini avec la FDSEA de la Corrèze son besoin de main-d’œuvre (combien de personne, pour combien de temps et pour quelles tâches). Il paramètre également les aptitudes des candidats recherchés (capacité de conduite de certains engins ou encore utilisation d’outils spécifiques) et le syndicat gère pour lui toute la partie administrative. En passant par « Mes Saisonniers Agricoles » les délais de traitement administratif sont réduits puisque l’obtention d’un permis de séjour peut se faire en deux à quatre mois. Des accords internationaux négociés par la FNSEA avec les agences pour l’emploi du Maroc et de la Tunisie et avec l’OFI garantissent des délais d’instruction optimisés. De son côté, l’employeur doit justifier d’un hébergement pour les saisonniers le temps que dure le contrat de travail, et ce, afin de garantir des conditions de vie dignes aux salariés étrangers.


En cours de développement, ce service est déjà en place dans 28 départements dont la Corrèze. Les participants à la réunion ont fait connaître leurs besoins et ont salué l’initiative de la FNSEA à s’inscrire dans un dispositif qui répond à leurs attentes. Une prochaine réunion d’information aura lieu en fin d’été pour prévoir les besoins en main-d’œuvre pour la taille des pommiers.

Les plus lus

Les associés du Gaec de la Cartalade avec Emmanuel Grange de chez DeLaval devant les 3 robots fraichement installés.
3 robots de traite nouvelle génération pour gagner en souplesse de travail

À Mercoeur, les 5 associés du Gaec de la Cartalade ont fait le choix de traire un troupeau de 150 vaches montbéliardes à…

vaches de races limousines dans un pré.
Aide au vêlage : 200 € par vêlage financés par la Région Auvergne-Rhône-Alpes

Destinée à encourager la recapitalisation du cheptel bovin viande dans la région, cette aide au vêlage ouvrira à partir de…

“Je veux pouvoir aller aux vaches en baskets !”

Chez les Noyer, à Saint-Martin-Cantalès, on ne lésine pas avec la propreté des vaches, de la stabulation et de la salle de…

vaches charolaises dans un pré.
Provision élevage : Comment les éleveurs peuvent bénéficier de cette mesure fiscale obtenue par le syndicalisme FNSEA-JA ?

La nouvelle provision élevage, déductible du résultat imposable, peut permettre aux éleveurs bovins d’économiser, dans les…

Un groupe de personnes au milieu de véhicules de pompiers.
Photographie, le quotidien mis en scène

Le jeune photographe cantalien, Dorian Loubière, poursuit sa série de mises en scène des années 1950. Dernière prise de vue,…

Dissolution de Gaec : quand les associés ne font plus société

Le nombre de dissolutions de Gaec pour cause de mésentente est en légère augmentation. S’ils font parler, ces cas restent…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière