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Gauthier Hamot : "Le patûrage tournant : un vrai gain d'autnomie alimentaire"

Gauthier Hamot a mis en place le patûrage tournant sur son exploitation. Il est désormais convaincu par ce système aux nombreux effets positifs sur sa production et l’améliore continuellement.

Le domaine des Roses, situé sur la commune de Bressolles, est dédié à la production de bovins allaitants de race Charolaise, une centaine de vêlages par ans sur deux mois tous issus d’inséminations artificielles. Une exploitation qui s’étend sur
137 hectares de SAU dont 127 en
herbe. La production est commercialisée par le biais de la Sicarev, les vaches sont engraissées sur l’exploitation tandis que les broutards partent à l’export aux alentours de huit mois. 20 à 25 reproducteurs sont également vendus chaque année.

Une formation dédiée
Gauthier Hamot est à la tête de cette belle exploitation familiale. Il a décidé de mettre en place le pâturage tournant sur celle-ci à la suite d’une formation. Une démarche initiée par son conseiller Sicarev .  « Il m’a en effet conseillé de suivre cette formation pour répondre à une problématique d’autonomie alimentaire suite à une perte de surface.  Une formation proposée en 2015 par la Chambre d’agriculture de l’Allier suivie d’un accompagnement en ferme où nous avions la possibilité d’aménager un ou deux paddocks témoins. Nous avions d’ailleurs sélectionné notre structure au moment de la formation. Ainsi, j’ai pu mettre le pied à l’étrier lors de cette période ».

Une parcelle test pour commencer
Fort de ces enseignements, Gauthier a mis en place une parcelle type sur son exploitation : « J’ai essayé d’avoir un élément de comparaison avec les îlots conduits d’une manière plus traditionnelle. Cela a été concluant et ce système s’est généralisé à la quasi-totalité de l’exploitation ».
Un système qui était, au départ, un véritable test pour Gauthier. Il s’est donc naturellement dirigé vers de la clôture électrique afin de garder une certaine flexibilité en terme d’aménagement des parcelles.

D’avantage de préparation en amont
Une gestion du pâturage qui demande davantage de préparation en amont :
« Avant même la mise à l’herbe, nous définissons des lots d’animaux de mêmes catégories. Les futurs reproducteurs et reproductrices sont conduits sans nourrisseurs tandis que les veaux destinés à l’export ont un nourrisseur à disposition.  

Moins de parasitisme, plus de réserve d’herbe
Une gestion du pâturage concluant pour Gauthier qui en constate les nombreux effets : « Les animaux sont plus calmes et nous avons beaucoup moins de problème de parasitisme qu’auparavant, notamment depuis l’implantation de la chicorée en mélange qui reste une plante difficile à gérer en dehors d’un pâturage raisonné.  Les performances sont nettement améliorées, particulièrement la croissance des veaux ce qui permet d’envisager l’arrêt de la complémentation au champ et favoriser, à terme, l’engraissement à l’herbe. L’herbe est toujours consommée au meilleur stade. Je constate également un gain en poids des carcasses pour les vaches de réforme qui sont d’une moyenne de 515 kg sur l’année 2022. J’ai également gagné en surface de fauche, parfois jusqu’à dix hectares ! Je récolte des fourrages d’excellente qualité, ce qui me permet de limiter considérablement l’achat de tourteaux pour la complémentation des animaux l’hiver. Cette gestion du pâturage favorise le retour d’une flore beaucoup plus variée composée notamment de lotiers corniculés et de trèfles.
Une meilleure gestion du stock d’herbe sur pied qui nous permet de gagner jusqu’à trois semaines de complémentation en période de sécheresse, et nous pouvons également lâcher nos animaux dans les parcelles plus tôt dans l’année. Economies de temps, de litière et alimentaires ». Avec cette conduite, Gauthier constate aussi que les dégâts liés au piétinement des animaux sont limités et que le redémarrage de l’herbe est plus rapide en automne après les fortes chaleurs.  Pour Gauthier ce système de conduite ne revêt « aucun inconvénient, bien au contraire ! ».
Gauthier améliore continuellement son système de pâturage tournant : « Je souhaite désormais réduire encore la taille des parcelles et intensifier encore le pâturage ».

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