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Comment sauver les bistrots ruraux ?

Tout le monde les aime, mais ils ferment les uns après les autres. Fédérations et syndicats traditionnels, start-up et acteurs de « l'économie sociale et solidaire » tentent de les réanimer.

Tout le monde les aime, mais ils ferment les uns après les autres. Fédérations et syndicats traditionnels, start-up et acteurs de « l'économie sociale et solidaire » tentent de les réanimer.
Tout le monde les aime, mais ils ferment les uns après les autres. Fédérations et syndicats traditionnels, start-up et acteurs de « l'économie sociale et solidaire » tentent de les réanimer.
© DR

Ceux qui sillonnent les campagnes de France le constatent : se détendre le temps d'un café, bavarder au comptoir avec les habitants d'un village est un plaisir de plus en plus rare. Voies nouvelles et rocades enserrent le voyageur dans leur horizon de bitume, tandis que les bourgs trop urbanisés n'incitent pas à y chercher un café. Ne restent que les bureaux de tabac et les restaurants routiers faciles à identifier, à l'offre simple et au parking vaste. Pourtant, le café est le « parlement du peuple », comme l'écrivait Balzac, ou comme le formulait plus récemment un maire du Massif central : « Un administré énervé, je préfère qu'il passe au café, au lieu de débouler à la mairie ! » Le bistrot a longtemps souffert d'une mauvaise réputation, mais l'époque où les autorités se réjouissaient de leur fermeture est révolue. L'offre est rare, mais la demande est forte. Le Covid a fait redécouvrir le charme du tourisme en France, voire l'envie de s'installer dans un village. Bastien Giraud, directeur de la fédération des bistrots de pays, qui rassemble cent vingt établissements ruraux du sud et en Picardie, témoigne des difficultés pour embaucher du personnel : « J'ai vu un couple de restaurateurs refuser des clients, alors que des tables étaient vides, et entendu ces clients répliquer : « Vous ne voulez pas bosser ! » Ce couple travaillait déjà 80 h par semaine, jusqu'à épuisement ».

Le menu ouvrier

La plupart des restaurants ruraux proposaient, comme les routiers, un menu copieux et bon marché à moins de 15 EUR, avec plat, entrée, dessert et boisson. « Il y a de moins en moins de ces menus, qui apportent repos et convivialité aux travailleurs », déplore Bastien Giraud, directeur des Bistrots de pays. Regarder Netflix dans la cabine du camion avec son sandwich est une perte de qualité de la vie. En cause, le Covid et l'inflation. « Les employeurs doivent réajuster leur ticket-restaurant. Certains de nos Bistrots de pays ont des menus très accessibles le midi en semaine et proposent le soir une carte plus gastronomique. »

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