Comment lutter contre le Varroa destructor en agriculture biologique ?
Le Varroa, ce petit acarien venu d’Asie il y a déjà presque une quarantaine d’années, a réussi à coloniser toutes les régions de France. Il infecte les colonies d’abeilles Apis mellifera.
La première action à l’époque, qui consistait à détruire les essaims infestés, s’est révélée inefficace à sa propagation massive. Afin de combattre ce nouveau « mal », de nombreux produits et techniques ont ainsi vu le jour toutes ces années, sans qu’il n’y ait toutefois de méthode « miracle », mais plutôt un ensemble de dispositifs intéressants.
L’étape du comptage
Avant de décider du programme d’actions à mettre en œuvre contre le varroa, il est indispensable de passer par une étape de comptage. C’est un préalable permettant d’évaluer au plus juste le taux d’infestation du rucher.
Il existe plusieurs façons de chiffrer la proportion d’acariens (phorétiques ou non), qui peuvent se combiner. Les langes graissés déposés au fond des ruches, permettent à l’apiculteur de dénombrer assez rapidement et fréquemment la quantité de varroa et d’avoir ainsi un résultat colonie par colonie. La méthode sucre glace, la congélation, la désoperculation directe… sont des méthodes de comptage instantanées et réalisées seulement sur un échantillon du rucher. Les résultats sont donc pondérés à l’ensemble des ruches. Une fois les comptages réalisés, les apiculteurs peuvent s’appuyer sur des seuils critiques établis nationalement qui indiquent les différents niveaux d’infestation selon les proportions de varroas comptés, et aident au choix des traitements à effectuer.
Suite de l'article à lire dans le Réveil Lozère n°1478, du 4 octobre 2018, en page 11.