Agri emploi 15
Besoin de main d’œuvre : ils ont trouvé la formule adaptée
Comme le Gaec Raymondi-Lacaze, le Gaec des Vents ou encore Jean-Pierre Grimal, ils sont de plus en plus nombreux à opter pour le groupement d’employeurs départemental.
Relais entre offre et demande
C’est en lisant un article dans l’Union du Cantal sur le groupement d’employeurs départemental Agri Emploi 15 que les deux associés décident de taper à la porte de son animatrice, Annie Soulier. Coïncidence spatio-temporelle : cette dernière est justement au même moment en contact avec Cédric Ters, fil de producteurs laitiers à 3 km de là, à Pers. Ce dernier, après un BEP puis un Bac pro au lycée agricole d’Aurillac, cherche un emploi sans écarter le projet de s’installer à terme “si le secteur du lait le permet”. Les choses s’enchaînent alors rapidement et Cédric débute avec un CDD de deux mois sur l’exploitation à hauteur de 14 heures hebdomadaires. Un soulagement pour les membres du Gaec, qui se voyaient mal “faire passer des entretiens d’embauche” et dont les démarches administratives sont réduites au strict minimum puisque Cédric Ters est employé par Agri Emploi 15 qui se charge du contrat de travail, des déclarations d’embauche, des fiches de paie... Le courant passe on ne peut mieux entre les agriculteurs et le salarié si bien que très vite son contrat est porté à trois jours par semaine. Et, confie André Lacaze, “si le prix du lait était où il devrait être, ce serait un temps plein qu’on lui proposerait en période de croisière”. Son temps plein, Cédric Ters l’a effectivement mais grâce aux deux autres jours qu’il effectue chaque semaine chez Jean-Pierre Grimal, éleveur laitier à Glénat, en individuel depuis la dissolution en 2010 du Gaec à trois qu’il avait constitué avec ses deux frères aujourd’hui retraités. Après une tentative avortée d’association avec un tiers et après avoir réduit la taille du cheptel, il conduit son exploitation laitière avec l’appui de deux jeunes salariés, dont Cédric, qui se relaient au cours de la semaine. Un fonctionnement qui convient économiquement tant à l’employeur qu’aux deux salariés et “un investissement rentable”, relève Annie Soulier.
Plus d'infos à lire cette semaine dans L'Union du Cantal.
Droits de reproduction et de diffusion réservés.