Un bâtiment d’accueil 100 % confort pour le personnel avicole
Depuis plus d’un an, le personnel intervenant chez Sabrina et David Le Navéaux dispose d’un accueil tout confort. Les éleveurs de poulettes avaient à cœur d’améliorer les conditions d’accueil, tout en veillant à la biosécurité de leur élevage.
Depuis plus d’un an, le personnel intervenant chez Sabrina et David Le Navéaux dispose d’un accueil tout confort. Les éleveurs de poulettes avaient à cœur d’améliorer les conditions d’accueil, tout en veillant à la biosécurité de leur élevage.
« La solution la plus simple et surtout moins onéreuse aurait été d’acheter deux à trois mobile home, assure David Le Navéaux, associé avec son épouse Sabrina à Plouguenast, dans les Côtes-d’Armor. Mais nous voulions des conditions suffisantes pour pouvoir accueillir au moins 40 personnes dans une même salle – lorsque nous vidons nos deux bâtiments de 3 200 m² ayant des poulettes en volière – et avec en plus un minimum de confort. » Sabrina et David Le Navéaux ont donc décidé de construire un bâtiment spécifique sur leur site d’élevage.
Améliorer les conditions d’accueil des femmes
Ce choix, encore peu commun dans le milieu avicole, se justifie principalement par des raisons de condition d’accueil de la main-d’œuvre. « La charge d’exploitation la plus importante d’un élevage de poulettes reste la main-d’œuvre. Pour nous, il était donc normal d’investir pour apporter un certain confort de travail », explique David Le Navéaux. Jusqu’à peu le couple accueillait dans le garage de leur maison située à proximité de l’élevage. Une fois changé, pour accéder à l’élevage le personnel devait repasser par la route départementale. « Les conditions n’étaient pas optimales, surtout pour les femmes, une main-d’œuvre de plus en plus présente, admet Sabrina Le Navéaux. Nous n’avions jamais eu de remarque mais cela ne nous satisfaisait pas. Depuis mon installation en 2008, je désirais améliorer ce point. Mais le rachat de l’exploitation, plus les différentes mises aux normes, ont fait que le projet a toujours été reporté, jusqu’à il y a un an ».
Favoriser la biosécurité de l’élevage
L’autre raison essentielle de cet investissement est la biosécurisation de l’élevage. « Une fois rentrée dans la zone d’élevage, la main-d’œuvre n’a plus à la quitter, se félicite David Le Navéaux. Depuis mon installation en 2019, l’élevage est passé à 90 000 poulettes. Avec une valeur de cheptel plus importante, Il était primordial de se sécuriser sanitairement, surtout depuis les histoires de grippe aviaire. »
Pour les 300 ouvriers comptabilisés en moyenne sur 45 jours d’interventions par an et les autres prestataires, le protocole sanitaire est aujourd’hui plus strict. Maintenant, le parking délimité à l’entrée de l’exploitation évite aux voitures de s’introduire en zone d’élevage et le personnel habillé n’a plus à emprunter la zone sale extérieure. Et si les prescriptions sanitaires venaient à se durcir (douche obligatoire par exemple), il pourrait emprunter le sas sanitaire divisé en trois zones. Pour l’instant, il ne sert que de vestiaire.
Au final, le bâtiment est un outil de travail utilisé au quotidien. Il sert de bureau, pour l’archivage des documents de l’élevage, mais aussi pour l’accueil des visiteurs. « Il donne à notre élevage une image plus professionnelle qui participe aussi à l’image de l’élevage en général », s’enthousiasment les deux gérants.
Plus de 100 m² pour l’accueil
Sur les 168 m² du bâtiment, 40 m² sont réservés à la zone atelier tandis que le bureau des associés occupe 24 m². Restent 104 m² répartis entre la grande salle d’accueil et de restauration des équipes, équipée d’une télé et d’un coin cuisine
, ainsi que 44 m² pour le sas sanitaire servant de vestiaire.
Celui-ci comprend trois toilettes (femme, homme, mixte), trois douches et deux lavabos (en zone sale et zone propre).
Construit en panneaux sandwichs (8 cm) avec une toiture en bac acier, le bâtiment a coûté 125 000 euros. Tout l’aménagement intérieur a été réalisé par les exploitants.
Ces derniers ont bénéficié d’une aide de 30 % (38 000 euros) dans le cadre du pack biosécurité PCAEA. Des panneaux solaires d’une puissance de 25 kWc (25 000 euros) vont venir couvrir un quart des besoins électriques annuels de l’exploitation.
« À chaque intervention, toute la main-d’œuvre répond à l’appel »
« Dans certains élevages, il arrive qu’une à deux personnes prévues pour une intervention ne viennent pas, surtout lors des ramassages, car les conditions d’accueil ne sont pas satisfaisantes. Ici, depuis que le bâtiment existe, je n’ai constaté aucun défaut de présence. Toute la main-d’œuvre prévue honore son contrat car elle ne vient pas à reculons. En hiver, il y a du chauffage et les femmes disposent de toilettes et vestiaire. Pour exemple, aujourd’hui les 18 personnes prévues sont présentes pour la double et triple vaccination de 32 000 poulettes ».