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Traitements phytosanitaires : « Je n'interviens qu'entre 18h et 10h pour limiter la dispersion des produits »

Agriculteur à Bréhain-la-Ville (Meurthe-et-Moselle), Vivien Clesse réalise ses traitements au moment où la température du sol est inférieure à celle de l'air, mesures à l'appui, pour limiter la dispersion du produit et maximiser son efficacité.

Vivien Clesse, agriculteur à Bréhain-la-Ville (54),    "C’est surtout la température qui a un impact sur la présence de phytos dans l’air. Les applications sont réalisées notamment à partir de 5 h du matin."
Vivien Clesse, agriculteur à Bréhain-la-Ville (54), "C’est surtout la température qui a un impact sur la présence de phytos dans l’air. Les applications sont réalisées notamment à partir de 5 h du matin."
© C. Gloria

« Après 16 ans d’activité dans le développement de logiciels, je me suis installé il y a cinq ans en reprenant l’exploitation de mon père. Au moment des traitements phytosanitaires, mon père constatait que le matin ou en fin de journée, les produits parvenaient mieux au sol ou au niveau des plantes qu’en milieu de journée. Au niveau d’une prairie, j’ai installé des sondes de température à 0, 30 et 180 centimètres du sol pour essayer de trouver une explication. Les mesures journalières ont permis de montrer que, le matin, les températures sont significativement inférieures au niveau du sol qu’à 1,80 mètre. Ce gradient de température s’inverse dans l’après-midi, avec des températures plus élevées au niveau du sol.

Ceci explique pourquoi le produit reste davantage en suspension lors d’un traitement en milieu de journée plutôt que le matin. Ces mesures me confortent dans la nécessité de ne traiter qu’entre 18 h et 10 h, laps de temps où la température du sol est inférieure à celle de l’air. Plus que l’hygrométrie, qui agit sur la pénétration du produit dans la plante, c’est surtout la température qui a un impact sur la présence de phytos dans l’air. Les applications sont réalisées notamment à partir de 5 h du matin.

Par ailleurs, je fais partie du réseau des fermes Dephy pour raisonner au mieux les traitements phytosanitaires avec le choix de variétés tolérantes, la prise en compte des prévisions météo, la surveillance des ennemis des cultures… En outre, l’utilisation d’une partie de mes surfaces en productions végétales pour la méthanisation m’a permis de réduire les phytos. Je ne traite pas les seigles et les maïs reçoivent un seul, voire aucun, traitement herbicide. Je n’utilise quasiment plus d’insecticides. »

Gaec des Érables (2 associés, Vivien et Christophe Clesse). 365 ha dont 90 de blé, 85 de prairie permanente, 50 de maïs (méthanisation), 40 de colza, 20 de seigle (méthanisation), 10 de luzerne… IFT (indice de fréquence de traitement) de 2,2 (dont 1,8 en herbicide). Élevage bovin (limousines). Méthaniseur en fonction depuis 1,5 an.

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