Sols : « Avec le semis direct sous couvert végétal, il y a moins de pertes d’eau dans mes terres »
Agriculteur à Lalonquette (Pyrénées-Atlantique), Christophe Cassoulong a opté pour le semis direct pour stopper la dégradation de ses sols. Il a pu constater une meilleure infiltration de l'eau...
« Je me suis installé en 1992 et je suis passé en semis direct en 2009 pour la gestion de mes sols, car j’avais le sentiment qu’ils se dégradaient au fil du temps. Ils se montraient de plus en plus difficiles à travailler. J’ai des sols profonds, limoneux à 70 % avec 10 à 15 % d’argile et du sable. En 2009, je ne pensais pas à l’effet de mes pratiques sur l’infiltration de l’eau. Le semis direct est couplé à une couverture végétale permanente, ce qui est important dans l’objectif de remonter le taux de matière organique et pour remplacer l’aération mécanique du travail du sol par l’aération biologique via les racines, les vers de terre…
Je remarque dorénavant une meilleure infiltration de l’eau par mes sols, des mesures réalisées en attestent. Par exemple, lors d’un orage d’été, il y a moins de pertes d’eau que chez des voisins où il y a du ruissellement. Par mes pratiques, j’ai récupéré de la connexion verticale jusqu’en profondeur, grâce aux lombrics notamment. Les cultures peuvent aller chercher de l’eau plus bas. En situation de sécheresse, j’obtiens des rendements meilleurs que chez des voisins.
Entre deux maïs, je fais un couvert de féverole et phacélie. La féverole présente l’avantage de pouvoir semer dedans tout en la détruisant simplement par roulage. J’ai ajouté de l’orge, du triticale et du soja (en dérobé) et une partie des terres sont en prairie temporaire dans la rotation avec toujours la volonté de maintenir un couvert permanent. Le triticale est par exemple mélangé à du trèfle violet, ce dernier se développant bien après la moisson et faisant office de couvert d’interculture, pour être détruit ensuite dans le maïs qui suit. »