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Renforcement du dispositif d’assurance-crédit export pour la vente de céréales françaises

Les différentes parties prenantes de la filière céréales française ont profité du Salon international de l’agriculture pour donner un coup de focus sur les exportations céréalières françaises.

 

Laurent Saint Martin, ministre délégué au Commerce extérieur (à gauche), et Benoît Piètrement, président d'Intercéréales, lors de la signature du dispositif pour les opérations d’exportations de céréales françaises sur le Salon international de l'agriculture.
Laurent Saint Martin, ministre délégué au Commerce extérieur (à gauche), et Benoît Piètrement, président d'Intercéréales, lors de la signature du dispositif pour les opérations d’exportations de céréales françaises sur le Salon international de l'agriculture.
© Thierry Michel

L’interprofession Intercéréales (représentée par son président Benoît Piètrement et son président du comité des relations internationales Philippe Heusèle) et Laurent Saint-Martin, ministre délégué au Commerce extérieur, ont signé, le 25 février 2025 sur le Salon international de l’agriculture (#SIA2025), un dispositif d’assurance-crédit export pour favoriser la vente des céréales made in France à travers le monde. Bpifrance Assurance Export pour la réassurance, le courtier en assurance Diot Siaci Crédit et un certain nombre d’assureurs-crédits privés font également partie du dispositif.

Augmenter les volumes et diminuer le temps de traitement

Il s’agit plus précisément de « la mise en place d’une dérogation annuelle, renouvelable par accord de toutes les parties, au dispositif public de réassurance court-terme Cap Francexport », précise une note de la Direction générale du Trésor (DG Trésor) publiée le 27 février. Cap Francexport a été mis en place avec la crise du Covid mais ne répond pas totalement, en l’état, aux besoins des céréaliers exportateurs, notamment en termes de montants (souvent assez élevés lorsqu’il s’agit de bateaux entiers de céréales) et en termes de délai et process de traitement des demandes (instruction des dossiers trop longues par rapport à des appels d’offres internationaux parfois valides seulement 48 heures).

Le document signé permet donc de traiter des ventes plus importantes et dans un laps de temps correspondant mieux aux exigences du commerce international. La mise en route de ce dispositif adapté s’accompagnera de tout un travail de pédagogie auprès de tous les opérateurs concernés.

Égypte et Tunisie, les deux premiers pays bénéficiaires

La note de la Direction générale du Trésor précise aussi que « les montants sont roulants : ils permettront concrètement de couvrir autant d’opérations que nécessaire - la sortie d’encours après chaque paiement permettra immédiatement de réassurer une nouvelle opération ». Tous les acteurs reconnaissent que cet accord nouveau est le résultat d’une fructueuse concertation et co-construction public/privé. 

Les deux premiers pays clients de la France qui pourront bénéficier de ces nouvelles garanties d’assurance sont la Tunisie et l'Égypte. « La facilité de réassurance permettra de couvrir des opérations d’exportations de céréales françaises jusqu’à 125 millions d’euros vers l’Égypte et 30 millions d’euros vers la Tunisie. Le plafond par opération, pour ces deux pays, est supprimé », détaille encore le texte de la Direction générale du Trésor, qui poursuit en stipulant que la dérogation est valable pour les acheteurs publics suivants : pour l’Égypte, le General Authority for Supply Commodities (Gasc), ou autre entité souveraine en charge de l’import de céréales ; pour la Tunisie, l’Office tunisien des céréales (OTC), ou autre entité souveraine en charge de l’import de céréales.

Un dispositif qui peut être étendu à d'autres pays.

A noter enfin que le dispositif n’est pas limité aux deux pays déjà bénéficiaires et les représentants d’Intercéréales insistent sur le fait qu’il peut être étendu à d’autres pays.

Cette initiative est la bienvenue selon les professionnels du secteur, à l’heure des incertitudes croissantes en matière de géopolitique, de risque pays et d’évolution du climat. 

 

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