Récolte 2021 de maïs : rendements records en vue !
Le rendement moyen du maïs en France devrait avoisiner 11 tonnes à l’hectare, selon l’AGPM, établissant un nouveau record. La productivité est tirée par les très bonnes performances en maïs pluviaux, favorisés par des températures douces et une pluviométrie abondante pendant l’été.
Le rendement moyen du maïs en France devrait avoisiner 11 tonnes à l’hectare, selon l’AGPM, établissant un nouveau record. La productivité est tirée par les très bonnes performances en maïs pluviaux, favorisés par des températures douces et une pluviométrie abondante pendant l’été.
Des prix et des quintaux : l’année à de quoi donner le sourire aux producteurs de maïs. Selon les chiffres dévoilés le 10 novembre en marge du Congrès du maïs, alors que la récolte est effectuée aux trois quarts, le rendement moyen des maïs français va établir un nouveau record, à 11 tonnes par hectare, contre moins de 9 t/ha les deux années précédentes. Cela confirme la belle année des cultures printemps, puisque le tournesol enregistre lui aussi d'excellents résultats, techniques (rendement record) et économiques.
10,1 tonnes à l’hectare en maïs non irrigué
Élément décisif pour ce chiffre impressionnant : les maïs pluviaux ont décroché une très belle performance, à environ 10,1 t/ha, aidée par une météo favorable. « Pour les maïs non irrigués, les températures fraîches ont entraîné des cycles plus longs, bénéfiques au rendement, avec une pluviométrie estivale abondante et régulière, a expliqué Thomas Joly, ingénieur Arvalis. On constate une bonne fécondation, un bon nombre de grains au mètre carré, et des grains bien remplis sur une grande majorité du territoire. » Les maïs irrigués ne vont pas inscrire un nouveau record, mais ils s’annoncent à 12,3 t/ha.
Avec un prix Fob Bordeaux qui oscille autour de 250 euros la tonne depuis le printemps, les feux sont donc au vert pour les résultats du maïs. Les prix sont ainsi bien supérieurs à ceux observés depuis plus de six ans, pendant lesquels ils ont évolué entre 150 et 200 €/t. Ces prix rémunérateurs sont toutefois menacés par la flambée du prix des engrais azotés.
Cette année favorable à la production se traduit aussi par un report de 100 000 hectares environ de surfaces initialement dédiées au maïs ensilage, qui viennent s’ajouter à 1,4 million d’hectares semés en maïs grain. Au final, la production devrait avoisiner 15,5 millions de tonnes (Mt), en hausse de 2 Mt sur un an, malgré un repli de 10 % des surfaces.
Seul bémol : la récolte tardive peut compliquer les récoltes et le séchage. « Compte tenu d’approvisionnement en gaz limitants ponctuellement, et de gros volumes humides, il peut se créer un goulot d’étranglement au séchage », a affirmé Thomas Joly. « Avec la pénurie d’approvisionnement en gaz, il peut y avoir des questions sur la disponibilité, avec des problèmes localisés de transport, a reconnu Daniel Peyraube, président de l’AGPM. Mais nous ne sommes pas trop inquiets pour l’instant », des mesures étant mises en œuvre pour éviter la dégradation des récoltes.