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Marché des oléagineux du 13 mars 2025 - Les prix du colza poursuivent sa tendance baissière, à l’image du canola canadien

Les prix du colza ont continué de reculer sur Euronext et, par ricochet, sur le marché physique français, entre le 12 et le 13 mars, à l’image du canola canadien. Les cours du colza sur le marché à terme européen ont perdu entre -0,25 €/t et -2,50 €/t sur toutes les échéances des récoltes 2024 et 2025. Et ce, malgré la révision à la baisse par l’Association des coopératives allemande de la production nationale de colza pour la campagne 2025-2026, à 4,01 Mt (-5 % d’une récolte sur l’autre).
Les prix du tournesol sur le marché physique français n’ont pas évolué d’un jour sur l’autre, le marché de l’ancienne récolte étant bloqué par le manque de disponibilité sur la fin de campagne.

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Les cotations du canola canadien à Winnipeg ont continué de chuter sur l’ensemble des échéances, en raison de couvertures de positions courtes et de considérations techniques. Pour rappel, à compter du 20 mars, la Chine imposera un droit de 100 % sur l'huile de canola et les tourteaux de canola, ce qui risque d’avoir un impact dévastateur sur la filière du canola canadienne, alors que les Etats-Unis devraient imposer une taxe de 25 % sur les importations en provenance du Canada à partir du 2 avril.
Il faut noter que l’enquête de StanCan auprès des agriculteurs canadiens s’est déroulée en décembre et janvier, soit bien avant que Donald Trump ne déclenche sa guerre commerciale contre, notamment, le Canada. La baisse estimée de la sole de canola canadien pour la récolte 2025 (-1,7 %, à 21,646 millions d’acres) risque d’être révisée à la baisse lors de la prochaine enquête de Statcan.

Les cours de la graine de soja et du tourteau de soja sur le CBOT ont fait volte-face à la hausse sur l’ensemble des échéances. Ceux de l’huile de soja ont quant à eux continué à se replier. Les cours du soja ont augmenté en raison d’achats de fonds d’investissement et d’achats techniques. Mais également, en raison du doublement d’une semaine sur l’autre des ventes états-uniennes à l’exportation, de la révision à la baisse de la production de soja argentine par la Bourse de Rosario.

Les cours de l’huile de palme malaisienne à Kuala Lumpur continuent de progresser, en raison d’achats à bon compte, de la bonne tenue des huiles chinoises et de l’inquiétude concernant la production malaisienne, victime de conditions climatiques défavorables aux cultures (fortes pluies prévues la semaine prochaine). Et ce, malgré les craintes persistantes concernant la demande des principaux pays importateurs.
En Argentine, FAS-USDA a révisé à la baisse la production de soja pour 2024-2025 à 49 Mt, en raison de la sécheresse (qui s’estompe). Celle de tournesol demeure élevée, 4 Mt. Concernant 2023-2024, le dynamisme de la trituration argentine a permis d’exporter 29,5 Mt de tourteau de soja, celles d’huile de tournesol a atteint son plus haut niveau en seize ans. « Les réductions temporaires des taxes à l'exportation du gouvernement argentin sur le soja, les produits à base de soja, le tournesol et les arachides n'ont pas encore déclenché de ventes de grands agriculteurs, car beaucoup continuent de détenir des stocks mais devraient stimuler l'augmentation des exportations dans les mois à venir », prévoit FAS-USDA.
Au Brésil, selon le rapport de la Conab paru le 12 mars, la production de soja s'annonce particulièrement abondante, à 167,37 Mt (+ 0,8 % d’un mois sur l’autre et +13,3 % d’une récolte à l’autre). La récolte est réalisée à hauteur de 60 %.

Côté macroéconomie, les cours du pétrole sont repartis à la baisse entre le 12 et le 13 mars, l’Agence internationale de l’énergie estimant que l’offre mondiale de pétrole sera supérieure à la demande en 2025. Et ce, malgré la hausse estimée des besoins et la prise en compte de la pause de production de l’Opep+ à partir d’avril.
Après avoir baissé de 0,26 % la veille, l’euro a continué de se replier face au dollar jeudi, passant de 1,0888 $ mercredi à 1,0853 $ jeudi (-0,33 %), selon Boursorama. Le renforcement de la devise verte face à la monnaie européenne peut s’expliquer par le probable report du risque de "shutdown" de l'administration états-unienne, afin d’éviter une paralysie budgétaire des services fédéraux.

Côté géopolitique, alors que l’UE envisage des rétorsions aux mesures états-uniennes par l’instauration de droits de douane sur l’acier et l’aluminium états-uniens dans un premier temps puis sur d’autres produits dans un second temps, Donald Trump a réagi, le 13 mars, en promettant d’instaurer « prochainement » un droit de douane de 200 % « sur tous les vins, champagnes et produits alcoolisés en provenance de France et d'autres pays membres de l'Union européenne », si les tarifs douaniers de 50 % annoncés par Bruxelles sur le whisky états-unien n'étaient pas abandonnés.
Par ailleurs, l’accord de cessez-le-feu, négocié entre les Etats-Unis et l’Ukraine, a été malmené par les exigences de la Russie, malgré la levée des sanctions états-uniennes sur le secteur énergétique russe.

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Commerce international :

• Etats-Unis, soja, ventes hebdomadaires : 794 800 t, dans les attentes, pour la semaine se terminant le 6 mars (source : USDA)

Marchés physiques français du 13 mars 2025 (base juillet pour les céréales)

Cotations commerciales des produits laitiers du 13 mars 2025

Evolution dollar / euro du 13 mars 2025

Clôture du marché à terme de Chicago du 13 mars 2025

Clôture du marché à terme Euronext du 13 mars 2025

Cotations des marchés internationaux du 13 mars 2025