Les prix des produits alimentaires reculent de nouveau en juin selon la FAO
L'indice FAO des prix et des produits alimentaires recule de nouveau en juin, s'établissant à 154,2 points en moyenne contre 157,9 points en mai, soit un retrait de 2,3% sur le mois, selon l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture. Si la valeur de l'indice de juin 2022 demeure nettement au dessus de celle de l'an dernier à date (+29 point, soit près de 23% de plus), elle recule néanmoins pour la troisième fois consécutive.
La baisse de l'indice en juin par rapport à mai s'explique notamment par le retrait de plusieurs indices le composant, en particulier ceux des céréales, des huiles et du sucre.
Dans le détail, l'indice des prix des céréales de la FAO affiche une valeur moyenne de 166,3 points en juin, contre 173,5 en mai, soit un retrait de 4% sur le mois.
"Après avoir atteint un quasi-record en mai, les prix internationaux du blé ont reculé de 5,7 pour cent en juin, mais restent supérieurs de 48,5 pour cent à leurs valeurs de l’année dernière. Le fléchissement en juin s’explique par l’augmentation des disponibilités saisonnières avec les nouvelles récoltes dans l’hémisphère nord, l’amélioration des conditions de culture dans certains grands pays producteurs (notamment le Canada), les perspectives de production plus favorables en Fédération de Russie, et un ralentissement de la demande mondiale à l’importation." explique la FAO.
Concernant les céréales secondaires, les prix mondiaux ont reculé de 4,1% en juin, demeurant nettement supérieurs à leurs niveaux de l'an passé, s'affichant encore en hausse de 18,4%. "La pression à la baisse découlant des disponibilités saisonnières en Argentine et au Brésil, où les volumes de maïs récoltés ont augmenté rapidement, et les conditions de culture plus favorables aux États-Unis d’Amérique sont à l’origine du repli de 3,5 pour cent des prix mondiaux du maïs en juin. Les inquiétudes suscitées par les perspectives côté demande face aux signes de ralentissement de la croissance économique ont accentué la pression baissière. Parmi les céréales secondaires, le sorgho et l’orge ont vu leurs prix diminuer respectivement de 4,1 pour cent et de 6,1 pour cent en juin, parallèlement à la baisse des cours du maïs et du blé. La forte demande de riz indica et basmati, sur fond d’amoindrissement des disponibilités de basmati, a continué de faire progresser les prix du riz en juin", justifie le rapport de la FAO.
De son côté, l'indice des prix des huiles végétales observe lui aussi un retrait sur le mois (7,6%) à 211,8 points (-17,4 points par rapport au mois dernier), compte tenu des baisses communes de prix des huiles de palme, de soja, de tournesol et de colza. Selon la FAO, "les prix internationaux de l’huile de palme se sont contractés pour le troisième mois consécutif en juin, l’augmentation saisonnière des volumes des principaux pays producteurs ayant coïncidé avec des perspectives de renforcement de l’offre à l’exportation de l’Indonésie, dans un contexte de stocks nationaux importants. Dans le même temps, les cours mondiaux des huiles de tournesol et de soja se sont également effrités, du fait d’une demande mondiale à l’importation morose face à la hausse des coûts observée ces derniers mois. Pour ce qui concerne l’huile de colza, on a noté, parallèlement à la diminution de la demande, un fléchissement des prix internationaux avec l’arrivée imminente des nouvelles récoltes".
Enfin, l'indice FAO des prix du sucre a reculé de 2,6% sur le mois à 117,3 points (-3,1 points par rapport au mois dernier), à son plul sbas niveau depuis le mois de février. Pour ma FAO, "le ralentissement de la croissance économique mondiale a pesé sur la demande internationale et les cours de cette matière première en juin. Du côté de l’offre, les perspectives favorables concernant les disponibilités mondiales ont continué à faire baisser les prix. La dépréciation du real brésilien par rapport au dollar des États-Unis et la baisse des prix de l’éthanol ont également incité les producteurs à augmenter la production de sucre, ce qui a contribué au renchérissement de l’offre et au recul des prix en juin. Toutefois, les incertitudes quant aux résultats de la campagne en cours au Brésil ont empêché une chute plus sensible des prix."
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