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Marché du maïs et du soja
Hausse des prix des engrais sans effet sur la sole de maïs "safrinha" au Brésil

Daniele Siqueira, analyste du cabinet brésilien AgRural, s’attend à une sole de maïs « safrinha » à 15,8 Mha en 2021/2022, contre 15 Mha en 2020/2021.

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© aitoff-Pixabay

Le marché craint que l'embrasement des prix des engrais incite les agriculteurs dans le monde à réduire leurs assolements en cultures exigeantes en azote, notamment le maïs. Cependant, « la flambée des engrais sera sans effet sur les semis de maïs “safrinha” (petite ou seconde récolte de maïs au Brésil) », a déclaré Daniele Siqueira, analyste du cabinet brésilien AgRural, lors du Global Grain à Genève le 17 novembre.

 

 

Le maïs “safrinha” brésilien est une interculture après le soja, explique AgRural.

La première raison est que les agriculteurs brésiliens ont déjà acheté les fertilisants nécessaires. Ensuite, bien que la “safrinha” soit désormais plus importante que la première récolte, la principale culture reste le soja. Ainsi, « la “safrinha” est une interculture après le soja, et donc plus risquée. Elle est considérée comme un moyen d’obtenir un important complément de revenus. Les producteurs vont donc limiter au maximum les intrants », soutient Daniele Siqueira.

Plus les emblavements de soja avancent vite, et plus la fenêtre de semis de maïs “safrinha” est grande, ce qui est susceptible de les favoriser, comme il semble être le cas cette année. Le rythme actuel de semis de soja « est de fait le deuxième le plus rapide de l’histoire. […] Le facteur limitant est le climat. S’il pleut trop en janvier-février, la sole de maïs sera affectée », prévient l’analyste d’AgRural.

Le cabinet brésilien table ainsi sur une sole nationale pour la seconde récolte de maïs à 15,8 Mha en 2021/2022, contre 15 Mha en 2020/2021.

Récolte brésilienne de soja 2021 prévue à 145,4 Mt !

Du côté du soja, la production brésilienne 2021/2022 est espérée à 145,4 Mt, battant le record de 2020/2021 de 137,3 Mt. Néanmoins, les ventes 2021/2022 des producteurs locaux sont bien plus lentes que l’an dernier à pareille époque, à 28 % en octobre 2021 (contre 91 % en octobre 2020), selon AgRural. « Les vendeurs s’attendent à ce que les prix montent encore. De plus, l’an dernier, ils ont manqué la hausse, ayant vendu trop tôt. Ils ne veulent pas reproduire la même erreur », souligne Daniele Siqueira.

 

 

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