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Couverts végétaux : « Nous les semons à la moisson pour un coût de 40 €/ha »

Julina Brossard et Morgan Kerjean sont agriculteurs à Tourriers, en Charente. Convaincus de l’intérêt de semer les couverts au plus près de la moisson, ils ont investi dans un semoir à dents qui présente de multiples avantages.

« Nous implantons nos couverts si possible le jour de la moisson pour bénéficier au maximum de l’humidité du sol », expliquent Julina Brossard et Morgan Kerjean
Julina Brossard et Morgan Kerjean, agriculteurs à Tourriers, en Charente
© MC.Bidault

« Avec nos terres superficielles, caillouteuses, à faible potentiel de rendement, il nous faut minimiser les coûts à l’hectare et avoir un sol qui fonctionne bien. Pour cela, nous travaillons en agriculture de conservation des sols (ACS) avec des semis directs sous couverts. Ceux-ci sont implantés le jour de la moisson, au maximum 12 à 48 heures après, à 4-5 cm de profondeur, pour bénéficier au maximum de l’humidité du sol.

Nous avons investi dans un semoir à dents, un condor en 12 m, qui a l’avantage de nettoyer la ligne de semis et facilite ainsi le contact terre graine. Il est équipé de dents de faible épaisseur (12 mm) et doté d’une forte capacité de rappuyage, pour limiter au maximum l’évaporation. Le choix de la grande largeur est également important, car le créneau est court. Nous semons 40 à 50 par hectare par jour, malgré une vitesse d’avancement faible, de 6-7 km/h, pour bouleverser le sol le moins possible.

Le coût de l’opération est assez contenu, de l’ordre de 40 €/ha (matériel + carburant), et le semoir à dent est bien amorti, car il sert pour quasiment toutes les cultures de l’exploitation. Enfin, grâce aux trois trémies, nous semons nos mélanges constitués de six à huit espèces, pour avoir un couvert multiservice, qui capte de l’azote, fait de la biomasse, restitue du carbone au sol, et le structure. Notre conduite en ACS implique d’implanter deux couverts successifs pour ne jamais avoir de sol nu : un premier à la moisson puis un second à l’automne, qui va prendre le relais jusqu’aux semis de printemps. »

SCEA de Fraîche Bise, 240 ha de grandes cultures en blé tendre (35 ha), orge de printemps (35 ha), colza (40 ha), pois chiche (30 ha), millet (15 ha), luzerne (25 ha), escourgeons (35 ha), jachères et prairies permanentes (25 ha).

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