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Après la mauvaise moisson 2024, comment Terrena prépare la récolte 2025 ?

Baisse des pénalités sur les poids spécifiques faibles, avances de paiement, report de facturation... Terrena tente de préparer du mieux possible la campagne de semis de céréales d'hiver, en soulageant la trésorerie des céréaliers. 

© GAIMARD-Pixabay

Suite à la pire moisson hexagonale de blé depuis 40 ans cette année, le groupe coopératif Terrena a décidé de prendre le taureau par les cornes. Il annonce dans un communiqué du 11 septembre l'adoption d'un plan de soutien de 11 M€ à destination de ses adhérents céréaliers, afin de compenser leurs pertes, et de préparer la récolte 2025. « Nous voulons permettre à nos adhérents de reprendre un cycle de production normal dès cet automne, notamment pour l’implantation des céréales à paille après les maïs », explique le communiqué.

Lire aussi : « Terrena 2030 », un projet aux ambitions chiffrées

Le plan comprend diverses mesures. La première : Terrena va réduire les pénalités sur les lots dotés de poids spécifiques (PS) en dessous des normes en blé et en orge, et les plafonner. Rappelons que selon la dernière enquête d'Arvalis-FranceAgriMer du 4 septembre, seulement 28 % des volumes de blé tendre récoltés en 2024 présentent des PS au-dessus (ou égaux) à 76 kg/hl. 

Terrena va réduire les pénalités sur les lots dotés de poids spécifiques (PS) en dessous des normes en blé et en orge, et les plafonner.

Compléments d'acompte en colza et en blé dur de 20 €/t

La société avance ensuite à mi-septembre le versement de la « prime Synergie Collecte, liée aux apports réalisés à fin août », soit neuf mois avant la date habituelle, avec « un solde prévu en juin 2025 ». Elle accorde à la même période un complément d'acompte de 20 €/t sur le blé dur et le colza, « lié à l'évolution du marché ». Enfin, elle offre une compensation des frais de séchage du maïs via le paiement d'une prime, afin que les producteurs récoltent 8 à 10 jours plus tôt que prévu. Depuis plusieurs semaines, diverses sources publiques et privées alertent sur le retard de développement des cultures de maïs, du fait du temps frais et humide. 

La coopérative permet par ailleurs aux agriculteurs de reporter les paiements des fournitures d'intrants nécessaires aux semis de céréales d'automne. Plus en détail, elle recommande de ne pas réduire l'usage des fertilisants durant la saison, et propose la possibilité de régler les achats en 2025 et en 2026. 

Un prix payé au producteur de blé tendre à 175 €/t, alors que les coûts de production flambent à 264 €/t en 2024 selon l'AGPB

Ce plan de soutien privé intervient dans un contexte de fort dégradation des revenus des céréaliers. Rappelons qu'en plus des mauvaises récoltes de céréales (blé tendre, blé dur, orges...), les prix du blé tendre ont décroché entre 2022 et 2024, alors que les charges ont explosé, générant un effet ciseau sur le revenu des agriculteurs, rapportait l'AGPB le 9 septembre. Pour un coût de revient moyen estimé à 264 €/t, le prix payé au producteur est évalué à seulement 175 €/t en 2024, d'après le syndicat.

Lire aussi : Congrès des grains Dijon/Nancy : une campagne 2024-2025 décevante et complexe à gérer en céréales

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