Génétique des poules Novogen : Quatre éleveurs de Bretagne donnent leur avis
Le sélectionneur de poules pondeuses Novogen propose trois souches brunes issues d’une même lignée femelle croisée avec trois lignées mâles modifiant le produit final. Réussir Volailles a demandé à des éleveurs ce qu’ils pensent de la Novo Color, de la Novo Farm et de la Novo Brown.
Le sélectionneur de poules pondeuses Novogen propose trois souches brunes issues d’une même lignée femelle croisée avec trois lignées mâles modifiant le produit final. Réussir Volailles a demandé à des éleveurs ce qu’ils pensent de la Novo Color, de la Novo Farm et de la Novo Brown.
Des Novo Color faciles à conduire chez Stéphane Garion
Stéphane Garion s’est installé en lait à Lohuec dans les Côtes-d’Armor en 1997. En 2020, il a remplacé les 600 000 litres de lait par 40 000 poules plein air en volière Fienhage, avec le groupement Armor œufs et Sanders Bretagne.
Depuis ses débuts dans l’œuf, Stéphane Garion a voulu changer de souche à chaque bande. Le troisième lot est réalisé en Novo Color, âgées de 60 semaines mi-mai. « À leur arrivée à 17 semaines, elles étaient un peu légères (1,35 kg) et ont connu un léger décalage de montée en ponte. On a dû booster l’aliment pour qu’elles démarrent à 20 semaines. Depuis tout va bien. À 61 semaines, elles sont à 90 % de ponte et consomment 125 g pour un poids d’environ 1,9 kg. Je suis satisfait. »
L’éleveur les alimente au rythme de quatre repas par jour (5 heures, 13 heures et 14 heures, 17 h 30), en ménageant un long vide de chaîne entre les 2 premiers.
Même retour d’expérience de Patricia Bouchet de Saint-Gildas dans les Côtes-d’Armor, ayant 5 100 Novo Color en plein air Label rouge logées sur caillebotis, âgées de 54 semaines début juin.
« Je suis pleinement satisfaite. J’en suis à mon troisième lot consécutif que commande la coopérative Eureden. » Elle apprécie tout particulièrement leur capacité à encaisser toutes les anicroches (panne technique, passage viral, fluctuation de l’aliment…), surtout sanitaires dans son secteur assez dense en volailles.
« À chaque fois, elles repartent vite en ponte, après un léger fléchissement de l’ordre de 2-3 %. Elles sont aussi très familières, voire collantes avec moi. » Après avoir atteint le pic de ponte à plus de 93 %, le lot se maintient. Elles sont bien parties pour tenir jusqu’à 72 semaines, âge habituel de réforme en label alors qu’elles pourraient tenir plus longtemps.
« Le lot précédent a fait 294 œufs payés à 70 semaines. Je suis satisfaite. Je n’ai eu pas de ponte au sol et elles sont restées bien emplumées jusqu’à la fin. »
Des Novo Farm résilientes chez Vivien Rio
Fils d’une éleveuse de poules bio à Plélauff dans les Côtes-d’Armor, Vivien Rio s’est installé en 2019 avec 12 000 poules bio. Son cinquième lot est en Novo Farm, après deux lots en Hy-line et deux en Novo Color.
Âgées de 26 semaines, ses Novo Farm consomment 135 g par jour d’aliment jugé « qualitatif et appétent » par Vivien. Comme ses poules viennent de commencer à sortir, il veille à leur donner du grit pour faciliter le broyage de l’herbe abondamment consommée.
Le lot a connu un passage viral à 19 semaines, sans doute lié à un épandage. Mais les poules ont bien passé le cap. Après ce petit blocage, elles sont bien montées en ponte et Vivien relève un poids d’œuf de 62 g, largement au-dessus des 58 g du standard, avec un poids à 1,94 kg.
« Elles ont démarré très fort malgré le coup de pression sanitaire », résume Vivien Rio. L’éleveur ne veut pas comparer ces résultats avec les lots précédents, car l’aliment a beaucoup évolué depuis le passage de 95 % à 100 % d’origine bio.
« On a connu des baisses de performances un peu partout au moment de la transition, mais rapidement corrigées », souligne Camille Marc, la technicienne de la coopérative Le Gouessant.
Des Novo Brown bien parties chez Maxime Lucas
Les 80 000 poules Novo Brown logées en cage chez Maxime Lucas, à Saint-Martin-des-Prés dans les Côtes-d’Armor, suivent parfaitement les prévisions du sélectionneur.
Âgées de presque 29 semaines début juin, elles ont atteint leur pic de ponte à 95 % et s’y maintiennent depuis six semaines. Quant au poids d’œuf, à 62,3 g il est au-dessus de la norme, avec une consommation moyenne à 123 g par jour. L’éleveur réalise deux repas par jour, en fin de matinée et en fin d’après-midi pour qu’elles vident leur mangeoire.
Il les éclaire 16 heures par jour avec des ampoules LED. Comme la ponte est au rendez-vous, il baissera sans doute l’intensité lumineuse (40 lux environ entre deux lampes), tout comme il demandera peut être à Sanders Bretagne d’alléger l’aliment en protéines, sachant qu’il est rémunéré au nombre d’œuf et pas à la masse.
« Si elles se maintiennent à ce niveau, c’est un lot qui pourra aller loin. Au moins jusqu’à 80 semaines. » Il faut dire que dans ce poulailler, les conditions étaient excellentes en ce début juin.