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Bio Consomm’acteurs : l’appel de Lorient menace d’attaquer l’Etat pour le non-respect des 20 % de produits bio en restauration collective

C’est sous la forme d’un manifeste baptisé « l’appel de Lorient » que l’association Bio Consomm’acteurs réclame que l’obligation de 20 % de produits issus de l’agriculture biologique en restauration collective soit respectée, sous peine d’attaquer l’Etat français. Plusieurs mesures sont par ailleurs exigées.

étal fruits et légumes bio
© J.C. Gutner

Dans la continuité de l’appel de Poitiers et de l’appel de La Rochelle, l’appel de Lorient émane de l’association Bio Consom’acteurs qui réclame dans ce manifeste de « sortir la bio et le commerce équitable de la marginalisation à laquelle veulent les cantonner l’État, les lobbies de l’agriculture industrielle et l’agro-alimentaire ». C’est à l’issue des Journées d’automne de la bio qui ont eu lieu dans le Morbihan que l’appel de Lorient a été lancé. 

Il exhorte l’État et les collectivités locales à respecter immédiatement l’obligation de 20 % de produits issus de l’agriculture biologique en restauration collective, dans le cadre de la loi Egalim et menace d’attaquer l’Etat en justice si cette mesure n’est pas respectée.

Lire aussi : Les cantines peuvent-elles toutes atteindre les 20% de bio ?

Généraliser les paiements pour service environnementaux

Cet appel liste par ailleurs des mesures d’ordre politique, réglementaire, social et éducatif pour donner une place prépondérante à la bio. Sur le plan politique, les signataires souhaitent notamment renforcer les aides à l’installation en bio, augmenter le montant de l’écorégime, pérenniser et augmenter le crédit d’impôt, repenser une nouvelle PAC favorable à la bio ou encore généraliser les paiements pour services environnementaux

 

Imposer aux distributeurs un pourcentage minimum de linéaires en produits bio locaux

Du côté réglementaire, ils veulent, entre autres, interdire les pesticides de synthèse dangereux ainsi que les OGM et nouveaux OGM (NTG) ou encore obliger des contrats commerciaux, basés sur les coûts de production réels, et obliger une transparence immédiate et un encadrement sur la répartition de la valeur entre les acteurs et sur les marges réalisées. Ils veulent aussi imposer aux distributeurs un pourcentage minimum de linéaires ou de référencement des produits bio locaux et équitables.

Lire aussi : Bio en restauration collective : « Si les 20 % de bio étaient atteints, on réduirait la crise des producteurs bio »

 

Déployer une sécurité sociale de l’alimentation

Sur le plan social et éducatif, les signataires veulent notamment déployer à l’échelle nationale une sécurité sociale de l’alimentation, généraliser les paniers gratuits de légumes bio pour les femmes enceintes et dans les 1000 premiers jours de l’enfant, des chèques alimentaires vers les produits bio et équitables pour les étudiants, les ménages les plus précaires, et les personnes les plus sensibles. Ils souhaitent aussi réduire la consommation de protéines animales, mettre en place de coopératives alimentaires territoriales et former les professeurs.

Lire aussi : Salon des maires de France - Comment atteindre 20 % de bio en restauration collective ?

 

Des associations, entreprises, élus et personnalités ont signé l’appel de Lorient

L’ appel de Lorient a d’ores et déjà été signé par une cinquantaine d’associations, collectifs et entreprises dont la Fnab (producteurs bio), Commerce équitable France, France nature environnement, l’Unaf (apiculteurs) et Biocoop France. Une dizaine d'élus de gauche ont aussi rejoint l’appel, comme la présidente de la Coméco à l’Assemblée nationale Aurélie Trouvé (LFI), ainsi que plusieurs parlementaires écologistes (Benoît Biteau, Marie Pochon, etc.) tout comme plusieurs personnalités dont le chef Olivier Roellinger

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