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Commercialisation
FranceAgriMer revoit en baisse les exportations françaises de céréales sur l’UE

Les stocks de céréales français de fin de campagne 2020/2021 sont revus en légère hausse par FranceAgriMer, lors d'un webinaire suivant le conseil spécialisé Grandes cultures, le 10 mars.

© hectorgalarza-Pixabay

FranceAgriMer a revu, le 10 mars, ses prévisions d’exportations de céréales françaises sur l’UE pour la campagne commerciale 2020/2021 en repli par rapport au mois dernier. Dans le détail, elles régressent de 0,13 Mt en blé tendre, à 5,8 Mt, de 0,1 Mt en orge, à 2,5 Mt, et de 0,033 Mt en maïs, à 3,736 Mt.

Les grains français moins attractifs pour la nutrition animale européenne

Marion Duval, adjointe au chef de l’unité Grains et sucre de FranceAgriMer, a expliqué lors d’un webinaire suivant le conseil spécialisé Grandes cultures, que la justification de ces révisions baissières est à chercher du côté de « la baisse de la compétitivité des céréales françaises, dont les prix ont flambé du fait des importations chinoises. Nous avons également des interrogations sur le niveau réel de la demande UE »

Les exportations sur pays-tiers de blé tendre sont inchangées, à 7,450 Mt entre février et mars. Celles d'orges grimpent de 0,1 Mt, à 3,2 Mt, « compte tenu de la bonne dynamique des expéditions sur la Chine », commente Marion Duval. Les exportations de maïs passent de 0,6 Mt à 0,54 Mt sur la même période.

L’experte explique par ailleurs que « la baisse des marges en éthanolerie nous amènera sans doute à revoir prochainement à la baisse sa consommation de maïs ». Ensuite, le poste « Ajustement » dans le bilan Blé dur sera également retravaillé. Enfin, les effets de l’influenza aviaire sur la baisse de la consommation d’orge par les fabricants d'aliments pour animaux « a été plus fort que prévu, compris entre 0,05 Mt et 0,1 Mt, contre 0,05 Mt auparavant. Ce chiffre pourrait être corrigé prochainement », précise Marion Duval.

Autre changement : la baisse de la consommation de la malterie française, de 20 000 t entre février et mars pour l'ensemble de la campagne 2020/2021, à 220 000 t, selon FranceAgriMer, « en raison de la baisse observée des mise en oeuvre de la malterie », commente Marion Duval, une information confirmée par Malteurs de France lors du colloque orges brassicoles organisé par Arvalis-Institut du végétal, le 5 mars dernier.

Baisse des exportations sur les pays de l'UE et de consommation dans certains postes (notamment la malterie française), ont conduit FranceAgriMer à revoir en légère hausse les stocks nationaux de fin de campagne de céréales entre février et mars. Dans le détail, ils passent de 2,547 Mt à 2,683 Mt en blé tendre, de 1,033 Mt à 1,055 Mt en orges, et de 1,915 Mt à 2,005 Mt en maïs.

Les agriculteurs ont vendu leur blé tendre plus tôt que d'habitude

FranceAgriMer confirme que le rythme des ventes des agriculteurs de céréales à pailles aux organismes stockeurs s’est accéléré lors du deuxième trimestre de la campagne 2020/2021 (soit à partir d’octobre). A titre illustratif, elles atteignaient presque 85 % de la collecte de blé tendre en janvier 2021, un chiffre proche du plus haut observé lors de la campagne 2010/2011 (première campagne d'observation du rythme des ventes dans l'étude de FranceAgriMer), en raison de la hausse des prix observée à cette période. Les ventes de maïs se sont déroulées, de leur côté, à un rythme normal, voire faible, précise Marion Duval.

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