Aller au contenu principal

Chaîne alimentaire
Logistique : des points de vigilance mais pas de situation catastrophique pour l'agriculture et l'agroalimentaire

Lundi 10 janvier au matin, les ministères de l’Agriculture, de l’Economie et des Transports réunissaient les acteurs de la chaîne alimentaire pour faire le point sur l’impact du nouvel épisode de l'épidémie de covid-19. Malgré l’absentéisme et les perturbations de la logistique, l'activité se maintient pour l’instant.

Wagons de transport des marchandises et silos.
© J.-C. Gutner

A l’issue d’une réunion entre ministères et organismes professionnels, lundi 10 janvier au matin, la situation dans les chaînes d’approvisionnement alimentaire était considérée comme satisfaisante même si les acteurs pointent des éléments de vigilance. C’est le cas pour la logistique : Alban Virlet, du cabinet du ministère des Transports, explique ainsi que deux groupes de travail qui avaient fonctionné durant le premier confinement viennent d’être réactivés, celui sur le transport par camion, le second sur le fret ferroviaire. Ils doivent identifier les problématiques opérationnelles, comme la disponibilité des sillons ferroviaires pour le fret avec des modifications des plans de transport voyageurs de la SNCF : « pour l’instant, la logistique tient, il n’y a pas de problématique particulière, mais un suivi attentif ».

Une logistique sous surveillance

Pour les céréales, la vigilance est notamment de mise pour les capillaires qui assurent le départ et l’arrivée aux silos car le nombre d’agents du réseau ferré atteints par la covid-19 ou absents pour garde d’enfants risque de s’accroître d’ici le pic des contaminations attendu par l’Institut Pasteur dans les deux prochaines semaines. Quant à l’exportation et l’engorgement des ports, la congestion n’est pas liée à la situation épidémique mais bien au contexte international du manque de conteneurs, cette situation étant toutefois plus préoccupante dans le Benelux qu’en France.

Du côté de l’aval, notamment les produits animaux, la vigilance est surtout de mise dans les relations entre abattoirs, transformateurs et leurs clients de la grande distribution. L’absentéisme ne semble pas encore atteindre un niveau d’alerte dans les usines, même s’il est passé de 4-5% à 8-10% . C’est en effet le taux de service (approvisionnement en temps et en heure du distributeur) qui se dégrade en raison de la logistique, perdant par exemple 2 % dans les grandes entreprises agroalimentaire. « Mais la grande distribution a assuré qu’elle ferait preuve de mansuétude face à ces difficultés conjoncturelles », souligne le ministère de l’Agriculture. Même si les pénalités sont négociées contrat par contrat, la DGCCRF annonce aussi qu’elle sera vigilante pour vérifier que tout se passe au mieux dans le nouveau cadre de l’article 7 d’Egalim2.


Enfin, du côté de l’amont agricole, c’est clairement la question des approvisionnements en engrais qui inquiète la profession et, par là-même, son impact sur la production céréalière de 2022. Le cabinet indique que le ministre de l’Agriculture s’est saisi du dossier.

Les plus lus

Prix du soja sur le CBOT depuis le début de l'année 2025.
Le marché du soja au cœur de la tourmente en cette année 2025

Le Cyclope 2025 a été présenté à la presse, le 13 mai. Ce rapport annuel sur les grands marchés mondiaux des produits de base…

Paysage en mai, diversité culturale, bocage, haies, colza en fleurs, orge.
Céréales et oléoprotéagineux bio : marché au ralenti dans l’attente de la nouvelle récolte

Début mai et ses ponts successifs mettent les transactions de matières premières bio en pause, avec néanmoins quelques…

Image d'un chargement de blé sur un cargo dans un port maritime.
Marché céréalier : l'Égypte s'intéresse au blé français, qu'en est-il de la Chine ?

 À l’issue de son conseil spécialisé mensuel, FranceAgriMer a présenté le 14 mai à la presse, la situation des marchés…

Carte de la mer noire avec des flèches qui représentent les échanges de blé en mer Noire avec un graphique des cours du blé et le logo du CME Group
Le CME relance un contrat blé en mer Noire avec un indice Argus Media

CME Group, leader des marchés dérivés, lance un nouveau contrat à terme sur le blé de la mer Noire, effectif en juin. Ce…

Photo d'un champ d'orge en gros plan
Orge 2025-2026 : Agreste annonce des surfaces en baisse malgré des conditions de semis favorables au printemps

Après des conditions de semis difficiles et humides pendant l’automne, les cultures d’orges d’hiver bénéficient d'une météo…

De gauche à droite, Christophe Michaut, market manager acidifiant et aquaculture de Vitalac Biotech, et Jean-Baptiste Leménager, responsable d’exploitation de Sea Invest à Montoir-de-Bretagne.
Nutrition animale : comment éviter les surcoûts liés à la contamination aux salmonelles dans les silos portuaires ?

Quelque 64 centimes d’euro par tonne de tourteau de soja : c'est le coût de la maîtrise des contaminations en…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 958€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site La dépêche – le petit meunier
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez votre revue numérique la dépêche – le petit meunier
Recevez les évolutions des marchés de la journée dans la COTidienne