Aller au contenu principal

Couvert entre deux maïs : « Je préserve mon sol et contrôle les adventices avec le mélange féverole-pois-phacélie »

Nicolas Sarthou, agriculteur à Serres-Morlas (Pyrénées Atlantiques), implante un couvert associant féverole, pois et phacélie en interculture entre deux maïs, avec à la clé une réduction du travail du sol et une augmentation de la matière organique.

Nicolas Sarthou, agriculteur à Serres-Morlas (64)"Le mélange féverole-pois-phacélie assure une bonne couverture du sol et il se détruit facilement avec un déchaumeur à disques."
Nicolas Sarthou, agriculteur à Serres-Morlas (64)"Le mélange féverole-pois-phacélie assure une bonne couverture du sol et il se détruit facilement avec un déchaumeur à disques."
© EARL Sarthou

« Jusqu’en 2020, j’étais en monoculture de maïs avec l’implantation d’un couvert d’interculture. Ces trois dernières années, j’ai opté pour une composition de féverole (100 kg/ha), de pois (20 kg/ha) et de phacélie (4 kg/ha). Avec ce couvert, j’ai trouvé de la simplicité, de la facilité et de l’efficacité dans la préservation du sol et le contrôle des adventices l’hiver. Ce mélange assure une bonne couverture et il se détruit facilement avec un déchaumeur à disques, trois semaines à un mois avant le semis de maïs. Sa bonne implantation ne nécessite pas trop de travail. Les cannes de maïs sont broyées sous le cueilleur de la batteuse.

Le semis de l’ensemble des graines du couvert est fait avec un épandeur à engrais, suivi d’un déchaumage sur 10 centimètres. L’idéal est d’attendre 8 à 10 jours après la récolte du maïs pour le semis : cela laisse le temps au tapis de résidus de culture de se dégrader suffisamment. Sur mes terres humifères les moins sensibles au matraquage, je parviens à réaliser les semis jusqu’en novembre.

La gestion du couvert génère une surcharge de travail, dans la période des récoltes notamment, avec un coût que j’estime à 55 euros/ha pour l’implantation et les semences. Mais il apporte des bénéfices, difficiles à quantifier. Ainsi, je me passe de glyphosate contre les adventices à l’interculture. Le sol est plus facile à reprendre derrière un couvert, avec une réduction du travail du sol à la clé.

Je remonte le taux de matière organique dans mes limons argileux où j’essaie de semer les couverts le plus tôt possible de façon à produire un maximum de biomasse. De l’azote est apporté à la culture suivante que j’estime à 30 unités. Mais je n’en tire pas parti pour réduire mes apports d’engrais même si cela pourrait changer avec la hausse du prix des fertilisants.

En 2020, le maïs a été peu valorisé avec des rendements moyens, ce qui m’a incité à diversifier mes cultures en 2021 avec une partie des productions sous contrat. Je garde la même culture intermédiaire après maïs grain. »

EARL Sarthou. 80 hectares dont 42 de maïs grain en 2021, 17 de maïs doux, 15 de soja, 6 de tournesol semences. Jusqu’en 2020, intégralité en maïs grain et doux, en sec (rendement de 11,5 t/ha en moyenne). 2/3 de terres humifères, 1/3 de sols limono-argileux.

Les plus lus

<em class="placeholder">Culture de tournesol soufrant de la sécheresse.</em>
Changement climatique en Nouvelle-Aquitaine : « Une ferme charentaise descend de 8 km vers le sud tous les ans »

En 2050, les températures en Charente seront celles du sud de l’Espagne aujourd’hui, mais le volume de précipitation sera…

<em class="placeholder">Sol nu après une récolte partielle du maïs grain.</em>
Culture secondaire et PAC : des dérogations à leur implantation dans certaines zones

Le contexte météorologique de cet automne 2024 n’ayant permis, l’implantation des cultures secondaires avant le 1er …

<em class="placeholder">champ de betteraves sucrières avec le feuillage bruni à cause de la cercosporiose</em>
Betterave : les variétés tolérantes à l’assaut de la cercosporiose
La cercosporiose devient un problème majeur dans des situations plus nombreuses chaque année. Des variétés à haut niveau de…
<em class="placeholder">Enlèvement d&#039;un silp de betterave par l&#039;industriel Saint Louis Sucre, département de la Somme, novembre 2024</em>
Betterave 2024 : un rendement et une richesse en sucre décevants

Après une campagne betteravière marquée par les excès d’eau, la filière ne cache pas sa déception. Le rendement betteravier s’…

<em class="placeholder">Un fossé non entretenu ne joue pas son rôle d&#039;évacuation rapide de l&#039;eau quand une inondation survient.</em>
Entretenir les fossés pour réduire les conséquences des inondations sur les cultures

Le mauvais entretien des fossés a été parfois pointé du doigt pour expliquer les fortes inondations et une décrue trop lente…

<em class="placeholder">Jean et Pierre Niesner, agriculteurs à Remering (Moselle),  &quot;FertiRoc est le premier biostimulant minéral à obtenir la norme CE pour ses capacités d&#039;amélioration de ...</em>
Biostimulant: deux agriculteurs de Moselle conçoivent le premier produit foliaire à base de roche volcanique

Fertiroc : ce nouveau biostimulant associe une roche volcanique (zéolithe) micronisée à des éléments nutritifs. Jean et…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Grandes Cultures
Consultez les revues Réussir Grandes Cultures au format numérique sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Grandes Cultures