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Aires de captage d’eau : la Fnab appelle à généraliser l’agriculture bio pour les sécuriser

Alors que la ministre de la Transition écologique vient de présenter sa feuille de route pour sécuriser l’ensemble des captages d’eau potable français, la Fnab appelle à développer la bio sur 100 % des aires de captages afin de protéger la qualité de l’eau.

Station de captage dans l'Hérault
La Fnab, en tant que membre du groupe national captage, réclame la généralisation de l’agriculture biologique sur toutes les aires d’alimentation de captage d’eau potable.
© C. Slagmulder/Inra

La France dispose de près de 33 000 points de captage sur son territoire, qui fournissent deux tiers du volume d’eau consommé mais près de 100 sont fermés chaque année pour cause de pollutions. Alors que 1 500 captages sont aujourd’hui sécurisés, Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique, souhaite en sécuriser deux fois plus.

Lire aussi : Vers deux fois plus de captages d’eau protégés : quelles conséquences pour les agriculteurs ?

Une feuille de route trop floue, selon la Fnab

La Fnab, qui rappelle que les pollutions diffuses d’origine agricole sont responsables de 41 % des abandons de captages d’eau potable, estime que la feuille de route présentée le 28 mars dernier « s’avère floue et sans réelles actions pré-ciblées ». Selon elle, la feuille de route « se cantonne à un calendrier de concertations, alors même que les leviers actionnables pour sauver la qualité de l’eau sont connus ».

A relire : Un quart de la faune d’eau douce menacé d’extinction : quelle part imputée à l'agriculture selon une étude ?

« 4 % des surfaces d’alimentation de captages couvertes par une Maec ou une aide à l’agriculture biologique en 2023 »

La Fnab affirme que l’agriculture biologique, « en se passant de pesticides de synthèse, est le seul modèle agricole qui permet de produire une alimentation saine, tout en protégeant la qualité de l’eau ». Or, regrette-t-elle, « en 2023, seules 4 % des surfaces d’alimentation de captages étaient couvertes par une Maec ou une aide à l’agriculture biologique ».

A relire : Plan Eau : quelles mesures pour l’agriculture ?

Pour la Fnab , la bio est le moyen le plus efficace pour protéger les aires de captage

La Fnab, en tant que membre du groupe national captage, constitué pour mettre en œuvre la feuille de route, réclame la généralisation de l’agriculture biologique sur toutes les aires d’alimentation de captage d’eau potable. Elle rappelle que le rapport interministériel (IGAS, IGEDD, CGAAER) publié en juin 2024 estime que le soutien à un écorégime fort dans la prochaine Pac pour l’agriculture biologique, est le moyen le plus efficace pour protéger les aires de captage.

A relire : Quelle part occupe l’irrigation agricole dans la consommation d'eau en France ?

Garantir des revenus et des débouchés aux agriculteurs bio

« Les bio sont les premiers producteurs d’eau potable. Il faut impulser une dynamique forte en faveur de la bio sur les aires d’alimentation de captage, en garantissant des revenus et des débouchés aux agriculteurs bio. C’est un enjeu de santé publique » affirme Stéphane Rozé, membre du Comité national eau au titre de la Fnab. Cette dernière réitère ses demandes en faveur du développement de la bio sur l’ensemble des aires de captage, à savoir : un écorégime bio à 145 €/ha/an et une augmentation du crédit d’impôt bio à 6 000 euros par exploitation.

Lire aussi : La consommation en eau pourrait doubler d'ici 2050 : quelle part de l’agriculture ?

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